Louis est né le 08 février, par un jour de pluie. Il tient son nom de son arrière grand-père paternel, ce qui fait de lui le 4ème Louis de la famille de Berys. Sa mère, Agathe, est une magicienne réputée pour sa magie de soin, tandis que son père, lui, est autant connu par son titre que par l'excellent magicien qu'il est devenu. Naître dans une grande famille, une chance ? Pas vraiment.

Dès que Louis a eu l'âge de tenir sur ses petites jambes potelées et de babiller quelques mots, voilà qu'on le fit asseoir sur une chaise pour lui enseigner des choses. Oh, ça paraît exagéré, désuet. Pourtant, c'est bien là ce qu'à vécu notre petit Louis. Ainsi, vers ses 10 ans, il savait déjà énormément de choses comme jouer du violon ou encore user de la magie. Bien entendu, ce n'était pas bien sérieux puisque seule une bonne école saurait lui dispenser du savoir nécessaire pour l'usage et la compréhension de cet art qu'est la magie. Le choix fut vite fait. Tout comme ses ancêtres, Louis irait à Hortensia.

Deux ans plus tard, le petit Louis a la joie d'accueillir deux petites sœurs ; des jumelles répondant aux doux prénoms de Marianne et Juliette. Fier de son nouveau rôle de frère aîné, le petit Louis a donc redoublé d'efforts dans tout ce qu'il entreprenait afin, qu'un jour, ses deux petites sœurs soient fières de lui. Ce fut même étonnant de le voir réagir de la sorte, lui qui était si réservé et discret, déjà à cet âge. L'arrivée des jumelles a, semble-t-il, réveillé quelque chose en lui. Un instinct fraternel, aimant.

Quelques années plus tard, Louis franchit les portes d'Hortensia. Si l'école lui procure une étrange sensation élitiste, il est bien rapidement rassuré en découvrant ses camarades magiciens de tout horizon et de toute classe sociale. Et c'est, certainement, ce dernier point qui lui sauvera un peu la vie, lui qui n'avait fréquenté, jusqu'alors, que des personnes de son rang. Et dieu seul sait à quel point Louis étouffait de cette vanité aristocratique démodée. A croire qu'ils sont encore entre le IXXème et le XXème siècle.

A son arrivée, on leur explique le fonctionnement des cours, des différentes classes d'âge, de l'administration, tout. Il se souvient encore de cette petite boule qu'on lui a donné. Boule qui a laissé place à un petit renard au pelage blanc et cotonneux. Ce ne fut pas bien compliqué de lui trouver un nom ; Louis choisit un prénom tiré du livre qu'il lisait à ce moment là, à savoir Perceval des Chevaliers de la table ronde. Heureusement pour lui, son renard n'est pas aussi idiot que le Perceval de Kamelott. Quoique…

Louis se rappelle également de sa tutrice ; une jeune fille répondant au prénom de Margaret. Elle était magnifique, patiente et délicate. Le courant est passé bien rapidement entre eux et elle a été d'une aide plus que précieuse pour lui. Maggie est, bien entendu, partie après avoir empoché son diplôme ; ils ont gardé contact, s'envoyant quelques lettres de temps à autres.

C'est en grandissant et en apprenant entre ces murs que Louis devint le jeune homme appliqué et sérieux qu'il est aujourd'hui. Mais c'est là aussi que son caractère a changé, ou plutôt sa mentalité. Il a toujours soif de savoir, de comprendre et de décortiquer les plus infimes secrets de la magie. Et c'est ça qui va l'éloigner progressivement des autres, jusqu'à devenir le jeune érudit silencieux du fond de la bibliothèque. Et, plus que tout, il aspire à une vie normale. Ou, tout du moins, aussi normale que puisse être la vie d'un magicien.

Les années défilent rapidement, comme une poignée de sable que le vent aurait emporté.
Et la nouvelle tombe. Hortensia devient Sainte Catherine, et ouvre ses portes aux sorciers.

Chez Louis, la nouvelle est, comme vous pouvez vous en douter, très mal accueillie. Louis, lui, est tout aussi surpris que ses parents. L'indignation en moins. Plutôt une sorte de curiosité. Louis est intrigué par ce choix. Il ne peut prétendre n'avoir rien contre les sorciers, puisqu'il n'en a jamais fréquenté. Mais avoir quelque chose contre eux est bien idiot, selon lui, puisque les raisons sont les mêmes. Ainsi, et ce malgré les jérémiades de ses parents, Louis s'est rendu à Sainte Catherine pour sa nouvelle année.

Le climat tendu était palpable, à la rentrée.
Louis ne pouvait que remarquer les regards hautains teintés de méfiance de certains magiciens. Et ceux, impressionnés et tantôt timides tantôt téméraires, de quelques sorciers.
Louis, lui, ne serait que spectateur, cette année.
Du moins, c'est ce qu'il pensait.
Jusqu'à ce qu'on lui attribue un Faune.
Une sorcière.
Billie.

Qu'est-ce que l'avenir allait donc lui réserver ?