} Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis]
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Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis]
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MessageSujet: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyMer 11 Oct - 20:19

Ton visage au bout de mon pinceau



Louis de Berys

Cela faisait plusieurs jours qu'Aaron se trouvait à Sainte Catherine. Lui, qui avait toujours vécu entouré de sa famille et de quelques employés de maison dans sa villa italienne, était relativement perdu ici. Et quelle meilleurs façon d'ignorer sa peur de l'inconnu que de se montrer relativement hautain et d'ignorer les autres ? Heureusement pour lui, les garçons partageant sa chambre n'étaient pas trop pénibles. Chacun vivait sa vie dans son petit coin. Ce qu'il appréciait le plus chez eux ? Probablement leur discrétion vis à vis de ses terreurs nocturnes. Le brun devait vraiment les empêcher de dormir parfois … mais jamais, il n'irait s'en excuser. Ce n'était pas comme si c'était sa faute après tout.

L'adolescent se prélassait souvent dans le jardin des Nymphes. En tête à tête avec sa toile de peinture, il appréciait le calme ambiant. Son cours avec les élèves étant inscrits au club de peinture venait à peine de se terminer. Aaron aimait bien ses moments-là, lors desquels il pouvait transmettre son amour pour cet art. Il reposa son pinceau et changea magiquement l'eau usagé pour en retrouver une, cristalline. Dans ces cas-là, l'utilisation de sa magie ne l'inquiétait pas du tout. Mais s'il devait être honnête, quand il peignait, il aimait le faire comme un humain lambda : se lever pour changer son eau, remplir à nouveau sa palette, … Aaron avait tout appris de l'homme venant peindre à l'église dans le village à côté du sien, ses habitudes étaient déjà prises. Mais aujourd'hui, Aaron était vraiment trop bien installé pour se lever et faire ses petites affaires de ses propres mains.

Le brun portait un simple pull et en avait relevé les manches pour éviter de se salir. De ce fait, son immense tatouage était entièrement visible. Aaron s'en fichait. Tant que personne ne venait le déranger, les gens pouvaient regarder autant qu'ils voulaient. Mais les regards trop insistants risquaient quand même d'énerver le Sorcier dont la patience était … nulle. Les gens testaient donc sa non-patience. Très dangereux.

Aaron toucha son pendentif du bout des doigts, redessinant l'inscription « Yours Forever » de son index. Pharaon dormait plus loin, près du lac, offert au soleil. Avec ses petits élèves du club, le Dragon avait commencé à leur apprendre les bases du croquis au fusain, sans leur donner réellement de modèle. Mais ils s'étaient tous généralement basés sur leurs propres familiers, Aaron le premier. Son chat noir s'était installé là, il y avait deux heures de cela et n'avait plus beaucoup bougé. Monsieur était royal et n'hésitait pas à souffler dès qu'un autre familier s'approchait trop près.

Mais maintenant, Aaron avait envie de faire le croquis qu'une vraie personne, pour préparer la prochaine leçon. Si possible, il aimerait que les plus petits se dessinent entre eux mais pour ça, il devait d'abord donner les clés pour réussir. Et rien de mieux qu'un vrai croquis pour leur montrer comment utiliser les traits de fusain à leur avantage. Cependant, il n'avait pas envie de demander à quelqu'un qu'il ne connaissait pas de faire son modèle. L'idéal serait de tomber sur l'un des garçons de sa chambre. Mais n'ayant jamais vraiment discuté avec eux, il ne savait pas où les trouver.

La chance lui sourit quand une chevelure verte d'eau passa dans sa vision, tout à sa droite. Un garçon nommé Louis. Ses cheveux étaient aussi longs que les siens, chose incroyable ! Cela dit, Aaron n'était pas du genre à parler de problèmes capillaires avec une autre personne. Il se fichait bien d'être le parfait petit crétin prétentieux qu'il devait être parfois. Il voulait juste son diplôme et retourner en Italie, dans son vignoble.

Aaron prit une grande respiration et se leva. La tête bien relevée, il avança jusqu'à Louis, ignorant le sourire quasi goguenard de Pharaon qui devait bien se moquer de sa démarche princière alors qu'il mourrait d'envie de fuir derrière sa toile et de maudire le monde. Le brun s'arrêta juste devant son camarade de chambre et le fixa, dans l'espoir que l'autre commence le dialogue. Mais puisqu'il était celui qui avait besoin d'un « service », il se devait de faire un effort !

« … J'ai besoin d'un modèle ! »

Un poil trop autoritaire. Et pas suffisamment précis sur le but de sa demande.

«  … C'est pour mon cours de peinture, pour la semaine prochaine »

Presque, juste encore un peu … !

« … Tu n'as rien d'autre à faire, n'est-ce pas ? »




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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyJeu 12 Oct - 0:46
La mélodie s'échappe lentement de l'instrument calé contre sa joue. D'une main experte, il guide l'archet qui glisse sur les cordes. Louis regrette presque de ne plus pratiquer autant qu'avant ; à vrai dire, si ses deux sœurs ne l'avaient pas prié, le français aurait certainement laissé son violon de côté encore quelques temps. Les yeux clos, il se laisse bercer par le son, par les sensations exquises d'une partition interprétée sans mal. Un sourire naît sur ses lèvres alors que les sourires de Marianne et Juliette s'imposent à son esprit.

C'est finalement les petits jappements de Perceval qui le sorte de sa doucereuse torpeur. La mélodie s'arrête alors. Louis ouvre les yeux, dirigeant ses iris bleues vers son familier. Le renard se frotte la tête contre sa jambe avant de faire quelques pas vers l'école. Le Dragon regarde sa montre et émet un bref soupir ; l'heure est aux révisions désormais. Louis se baisse donc, déposant son violon dans son étui avant de le fermer. Le portant à son épaule, le français quitte alors les lieux, suivant son familier.

Il faudrait vraiment qu'il songe à revoir son emploi du temps ; il peut bien sacrifier une heure de révision au profit du violon, pas vrai ? Il se pince l'arrête du nez, plongé dans ses réflexions. Le français finit par faire apparaître un livre d'un geste fluide. De la poche de sa veste, Louis sort sa paire de lunettes qu'il ajuste sur son nez. Et il reprend sa lecture là où il s'était arrêté la veille ; son ouvrage traitant des faits mineurs de l'Histoire de la Magie le passionne particulièrement, le poussant à comprendre les décisions, à connaître les causes et les conséquences de…

« … J'ai besoin d'un modèle ! »

Louis s'est arrêté, clignant des yeux après avoir relevé la tête. Il reconnaît, après une fraction de seconde, l'un des garçons partageant sa chambre. Un Sorcier nommé Aaron. Perceval regarde ce dernier, la tête penchée, curieux, mais légèrement à l'écart. Le français penche légèrement la tête sur le côté, un sourcil haussé.

« … C'est pour mon cours de peinture, pour la semaine prochaine. »

Louis l'observe à travers ses lunettes, considérant la demande muette de son colocataire. Mécaniquement, il regarde autour d'eux. Il n'aperçoit que le familier d'Aaron, un peu plus loin. Louis finit par reposer son regard sur Aaron ; il y a tout de même mieux que lui comme modèle, non ?

« … Tu n'as rien d'autre à faire, n'est-ce pas ? »
« ...te donnerais-je l'impression de m'ennuyer ? »

Ils n'ont jamais vraiment parlé malgré le fait qu'ils partagent la même chambre. Non pas que l'envie ne s'y prête pas, mais plutôt que le français a rapidement compris que l'italien préfère être au calme, ne pas être dérangé. Un peu comme lui, d'une certaine façon. Un soupir franchit ses lèvres ; poser ne l'empêchera pas d'étudier, pas vrai ?

« Soit, j'accepte. Du moment que tu me laisses étudier en attendant, je n'y vois pas d'inconvénients. »

Perceval émet un petit grognement désapprobateur. Louis lui adresse un regard ; le renard aurait, visiblement, préféré rentrer pour se vautrer sur le lit de son magicien et se cacher sous les couvertures pour mieux y roupiller. Tant pis pour lui, il se contenterait des jambes du français. Louis s'avance donc, suivant son camarade Dragon.

« Tu veux que je m'installe quelque part en particulier ? »

Louis finit, de nouveau, par regarder autour d'eux ; toujours aucune âme qui vive dans les parages. Le français est quelque peu gêné ; Aaron a-t-il besoin à ce point d'un modèle pour qu'il choisisse le premier venu ? Il y a quand même des personnes plus intéressantes à peindre ; une jeune fille qui sourit, un garçon qui s'entraîne au vol… Alors pourquoi le binoclard qui étudie ? Ça lui échappe, et il doute qu'Aaron soit plus bavard qu'à l'accoutumée.

Quoique...

« Tu es sûr que je te conviens ? »
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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyVen 13 Oct - 16:30

Ton visage au bout de mon pinceau



Louis de Berys

« ...te donnerais-je l'impression de m'ennuyer ? »

Aaron grimace : il est vrai que sa demande incongrue ressemble beaucoup plus à un ordre. Et de ce qu'il pense avoir compris de Louis, l'autre garçon n'est pas du genre à se laisser dicter sa vie, surtout quand il était concentré sur sa lecture. D'un autre côté, le Français devrait être honoré de servir de modèle au peintre ! Aaron savait qu'il était très doué, ce n'était pas tous les jours qu'il peignait quelqu'un !

« Soit, j'accepte. Du moment que tu me laisses étudier en attendant, je n'y vois pas d'inconvénients. »

Le brun hocha rapidement de la tête. Pas de problèmes pour lui. Il repartit tranquillement vers sa toile, imaginant que Louis le suivait. Le français du garçon était bien plus limpide que le sien malgré des années d'apprentissage. Aaron parlait très bien cette langue mais ça l'énervait de voir qu'il avait encore ce petit accent. Il désirait vraiment la parler à la perfection et ce détail le gênait profondément.

Pharaon s'était allongé sur le côté gauche, leur tournant délibérément le dos. Il n'aimait pas Perceval : il n'aimait personne d'ailleurs. Il préférait dormir au soleil et soufflait méchamment dès qu'on s'approchait de lui. Un Familier très hargneux en somme. Pas le compagnon idéal pour un garçon vivant loin de sa famille pour la toute première fois. Mais aux yeux du Sorcier, son chat noir était parfait. Il avait appris à aimer le sentir dormir contre son ventre, à passer distraitement ses doigts dans son pelage de jais après un de ses cauchemars.

L'adolescent se rassit sur le tabouret et fixa sa toile. Non, cet angle n'allait pas.

« Tu veux que je m'installe quelque part en particulier ? »

Aaron se releva sans répondre à Louis. Il attrapa son chevalet, son tabouret et le reste de ses affaires sous le bras pour aller se placer plus près du lac. Il pencha la tête plusieurs fois de chaque côté, cherchant quel côté du lac était le plus beau. Ensuite, il se retourna vers le Français.

« Viens par là »

Il attendit que le garçon se rapproche et lui donna de nouvelles indications, pour le placer parfaitement à ses yeux :

« Plus à droite … recule un peu … oui, comme ça … fais ce que tu veux, tu peux t'asseoir si tu préfères »

Louis allait probablement devoir s'asseoir par terre s'il voulait vraiment se poser tranquillement pour lire mais les sorts de nettoyage avaient été créés pour cela, non ? Ce n'était pas le problème d'Aaron de toute évidence. Il attrapa sa palette et commença à mélanger le bleu, le vert, juste de quoi recréer parfaitement la couleur des cheveux de Louis. Il avait initialement prévu de le dessiner au fusain mais finalement … le peindre serait encore plus beau !

« Tu es sûr que je te conviens ? »

Non, trop clair pour ses yeux ! Il fallait une couleur plus soutenue, plus sombre ! Aaron fit claquer sa langue contre son palais. Quelle teinte difficile ! Mais il n'allait pas abandonner pour si peu ! Le villa des Di Ilsen était remplie de tableaux aux couleurs et aux paysages bien plus complexes qu'un gigantesque lac remplie de créatures mystérieuses et d'un Français aux yeux bleus.

D'ailleurs, ne venait-il pas de lui poser une question ? Aaron pencha encore la tête, sans cesser de mélanger ses couleurs. Bon, il n'avait vraiment pas écouté ce que venait de dire son camarade de chambre. Étais-ce pour entamer une conversation ? Le brun ne savait pas le Français si friand de parlotte. Autant frauder puisqu'il ne connaissait pas la nature du premier évoqué :

« Tes cheveux ressortent bien ici, ce sera un très beau tableau »

Avec un peu de chance, il n'était pas trop loin.




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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptySam 14 Oct - 0:09
Sous les consignes d'Aaron, Louis s'installe à proximité du lac. Perceval reste en retrait bien qu'il ait la furieuse envie de rejoindre son magicien. Il s'allonge donc en dehors du champ de vision de l'italien afin de ne pas le déranger. Le français prend donc place à même le sol, pas vraiment perturbé par le fait que ses vêtements puissent être sales.

Louis jette un regard vers le peintre ; ce dernier semble déjà absorbé par ses pensées d'artiste. A tel point qu'il ne semble pas entendre la question du français. La concentration se lit sur son visage et il semble s'affairer à ajuster sa palette de couleur. Louis se conforte dans l'idée qu'il n'est assurément pas le modèle le plus adapté. Réajustant ses lunettes, il retourne donc à sa lecture, restant toutefois attentif à son camarade de chambre.

Au bout d'un court instant, Aaron finit par répondre, bien qu'il semble toujours absorbé par sa toile.

« Tes cheveux ressortent bien ici, ce sera un très beau tableau. »

Louis quitte un instant sa lecture pour regarder l'italien. Il n'est pas vraiment habitué à ce genre de commentaire sur lui, Louis. On lui parle assez rarement de ses cheveux bien qu'ils sortent un peu de l'ordinaire ; c'est son sérieux qui fait l'objet de remarques, bonnes comme mauvaises. Louis hoche donc simplement la tête en guise de réponse à ce… compliment donc ? C'est Aaron l'artiste, pas lui, après tout.

« Ce n'est pas tout à fait la réponse que j'attendais, mais… merci, je suppose. »

Et, déjà, les yeux saphirs du français se noient dans le tourbillon de mots inscrits dans son livre. Et, à mesure que les secondes défilent, Perceval avance tout doucement, grignotant quelques centimètres. Un sourire ourle les lèvres de Louis qui devine les intentions de son familier sans pour autant lever le nez de son livre. Finalement, le renard bondit, venant se rouler en boule sur les jambes de Louis dont la main se niche mécaniquement dans la fourrure du canidé.

« Aaron. » Il laisse flotter son interpellation, le temps que le peintre sorte un tant soit peu de sa concentration pour lui prêter une oreille attentive. « Perceval a l'habitude de s'installer sur moi lorsque j'étudie. Si sa présence trouble ton tableau, n'hésite pas à m'en faire part. »

Perceval relève la tête, conscient qu'il est question de sa présence sur les jambes de son maître, puis penche un peu la tête sur le côté, fixant Aaron. Ou plutôt le chevalet puisque son détenteur est soigneusement dissimulé derrière sa toile. Un petit couinement s'échappe de la gueule du renard avant qu'il ne reprenne place, pas vraiment décidé, lui, à partir de son spot favori.

La brise se lève alors, faisant jouer les cheveux de Louis tout autant que ceux d'Aaron que le français peut apercevoir onduler. Les feuilles s'agitent pour, soudain, être emportées jusqu'à Louis. Ce dernier les attrape afin que le vent de les disperse pas dans le parc ou, pire, dans le lac. Ses prunelles glissent mécaniquement sur les dessins qu'il analyse en silence avant de lever les yeux vers son camarade de chambre.

« Ce sont tes esquisses ? » Ses yeux se reposent sur les différents traits de fusains, ou la palette de couleur utilisée pour un paysage représenté. « Tu es doué. Tu pratiques depuis longtemps ? »
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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptySam 14 Oct - 23:26

Ton visage au bout de mon pinceau



Louis de Berys

Aaron se sentait en paix tout en commençant à mélanger sa peinture. Il aimait la sensation des pinceaux entre ses doigts, l'odeur de la peinture. Le léger vent et la tranquillité du lac des Sirènes rajoutaient un petit quelque chose qui l'enchantait. C'était comme si le temps venait de s'arrêter. Il était dans sa bulle et à part son modèle, il ne voyait et n'entendait plus personne. C'était un tout autre monde et il en était le Dieu, décidant de qui pouvait entrer et qui pouvait en sortir.

Maintenant, Louis était un très beau modèle : un grand garçon, au visage bien dessiné, presque aristocratique, la peau blanche mais pas pâle, un corps fin mais loin d'être maigrichon, … le jeune artiste aurait aimé avoir une telle personne à peindre, chez lui en Italie. De plus, il n'avait pas non plus ce genre de paysage ou alors, il lui fallait énormément se déplacer. Et Aaron n'avait pas le temps car le vignoble demandait beaucoup d'énergie. Un jour, il irait voyager dans le monde entier, peignant des lieux merveilleux, connus de peu de gens. Des lacs comme celui-ci, c'était comme une perle rare.

« Ce n'est pas tout à fait la réponse que j'attendais, mais… merci, je suppose. »

Aaron fronça les sourcils de derrière sa toile : et bien, désolé si Monsieur n'était pas satisfait de sa réponse ~ De plus, il n'avait fait que dire la vérité alors bon … pas de quoi s'extasier non plus. Comme pour manifester son accord avec ses pensées, Pharaon frappa l'herbe avec sa queue, comme pour chasser une mouche imaginaire. Et pour son Sorcier, ce fut suffisant pour revenir à son tableau, l'esprit vide de tout.

Il jeta un regard à ses instruments de peinture, hésitant entre plusieurs pointes pour tracer la silhouette de Louis et celle du paysage en fond. L'eau était calme, seul le vent venait la faire onduler. Pour autant, Aaron ne s'en approcherait pas : les Sirènes n'étaient pas connues pour être de gentilles demoiselles … et il ne voudrait pour rien au monde allait vérifier l'exactitude des mythes. Enfin, si elles étaient si dangereuses, Benjamin Leroy ne les aurait jamais accepté ici.

« Aaron … Perceval a l'habitude de s'installer sur moi lorsque j'étudie. Si sa présence trouble ton tableau, n'hésite pas à m'en faire part. »

Le brun se pencha juste sur le côté pour regarder le renard polaire de sa muse. Il l'observa longtemps, pesant le pour ou le contre. Le Familier n'était pas trop laid mais le côté « polaire » ne se mélangeait pas très bien au paysage. Mais s'il n'était pas près de Louis, l'animal risquait de lui traîner dans les pattes et Aaron en serait très énervé. Il était habitué à avoir de l'espace avec Pharaon alors les autres Familiers, non merci !

« … Il peut rester tant qu'il ne bouge pas beaucoup »

Oh, il imaginait bien que … Perceval, donc, n'allait pas rester immobile comme une statue. Les chats avaient ce pouvoir, par exemple. Les rares fois où il avait pu peindre Pharaon, le chat noir était resté de marbre, véritable statue grecque. C'était aussi effrayant que beau à voir.
De toute façon, le renard ne semblait vraiment pas vouloir quitter son maître alors autant faire avec.

Un léger vent commença à se lever, faisant se soulever les cheveux du peintre. Sa nuque s'en sentit rafraîchie, c'était très agréable. Il leva les yeux de son mélange de peinture et regarda les longues mèches de Louis faire de même. La vision fut magnifique, encore plus à ses yeux d'artiste. Ah, si seulement il avait pu photographier cet instant précis … ! Hélas, en peinture, il était très difficile de reproduire à l'exact ce que les yeux n'avaient pu voir que quelques secondes.

Un peu boudeur, Aaron s'empara d'un simple critérium pour dessiner rapidement les formes les entourant. Il devait également rajouter Perceval, tout prêt de Louis. Il était si concentré sur son tableau qu'il ne prit pas garde à ses croquis d'aujourd'hui, posés avec le reste de ses affaires, s'envolant au gré d'un vent plus fort que le précédent.

« Ce sont tes esquisses ? Tu es doué. Tu pratiques depuis longtemps ? »

Un simple coup d'oeil à son sac suffit à Aaron pour comprendre que le Français parlait bel et bien de ses feuilles envolées. De la conversation ? Aaron n'était pas spécialement doué pour cela.

« … merci »

La main d'Aaron s'était un peu crispée sur le critérium en entendant la seconde question. Il avait commencé à peindre après l'apparition de sa marque, ce qui n'était pas du tout un bon souvenir. Vider son esprit avait été presque vital pour lui et la peinture lui offrait une aide salutaire. Mais le Magicien n'allait sûrement pas comprendre cette partie de sa vie.

« J'ai appris les base quand j'étais enfant et … j'ai réellement peint des tableaux à partir de mon adolescence »

Il n'était pas gêné de parler de sa malédiction, ni de montrer sa marque. Tant qu'il ne redevenait pas ce petit garçon terrifié, rien ne pourrait lui faire peur. Il ne voulait pas qu'on le croit faible. Il était quasiment un adulte, bon sang, il était temps de laisser son passé derrière lui.

« Tu aimes l'art ? Tu as l'air d'être plus amateur de lecture, cela dit »

Peut-être qu'en y mettant un peu de sien, discuter avec quelqu'un pourrait s'avérer agréable … ?




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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyDim 15 Oct - 16:11
Perceval semble plus que ravi de pouvoir rester aux côtés de son maître et, d'ores et déjà, il se roule en boule. Bien qu'il est vrai que le renard soit plus remuant que le serait un chat comme Pharaon, Perceval est plutôt calme lorsqu'il dort sur Louis. D'instinct, il sait qu'il ne faut pas troubler son maître lorsqu'il étudie ; raison pour laquelle ils communiquent peu par télépathie, Perceval se contentant de lui transmettre ses sentiments plutôt que de l'importuner avec ses mots.

Louis, lui, apprécie le geste de son familier. Quand bien même il aimerait parfois pouvoir s'entretenir avec lui, comme à l'époque où il était Faune. Mais avoir la boule de poils blanche à ses côtés est déjà un soutien et une compagnie plus qu'appréciable pour le français. Ils n'ont pas besoin de parler pour entretenir cette relation qui leur est propre, basée sur la confiance et le respect mutuel.

Un remerciement parvient à Louis qui lève les yeux vers le peintre ; serait-il gêné du compliment ? Louis ne saurait le dire, ne voyant pas le visage de son interlocuteur. Cependant, le français ne saurait mentir ; les croquis et autres œuvres achevées sous ses yeux sont remarquables, précises. Le Dragon n'est pas spécialement un grand connaisseur des méthodes d'arts plastiques, mais il sait apprécier à sa juste valeur un excellent paysage, ou portrait.

« J'ai appris les bases quand j'étais enfant et … j'ai réellement peint des tableaux à partir de mon adolescence. »

Le français tente d'apercevoir l'italien, sans succès. Louis dépose donc les feuilles à côté de lui, prenant soin d'y apposer quelque chose pour éviter qu'elles ne s'envolent à nouveau. Quelque chose d'assez lourd pour les coincer, mais pas trop pour éviter de les déformer. Il opte finalement pour un livre dans lequel il glisse les dessins.

« Tu aimes l'art ? Tu as l'air d'être plus amateur de lecture, cela dit. »

Louis fixe le chevalet un moment, comme s'il pouvait, ou espérait, voir la tête d'Aaron dépasser, mais toujours rien. Un sourire ourle les lèvres du français ; soit le peintre est timide, soit il est trop concentré sur sa toile. Louis essaie donc de ne pas trop bouger, glissant toutefois son regard vers le lac.

« Il est vrai que je suis plutôt amateur de lecture, mais l'art est un domaine tout aussi passionnant. Bien que je ne sache ni dessiner ni peindre. » Ou quelques croquis à la va vite quand c'est nécessaire, lors des cours. Et encore. « A défaut de savoir peindre ou dessiner comme tu le fais, je joue du violon. »

Et encore, il est, à son sens, assez loin de la perfection. S'il devait comparer son niveau à celui d'Aaron, bien que les domaines soient différents, il est certain que Louis est encore un amateur. Le français aurait sans doute aimer apprendre à peindre ; coucher ses sentiments, ses émotions sur une toile semble plus aisé, plus grisant, que les traduire à travers une mélodie. Le message d'un tableau est concis. Celui d'une musique est sujet à interprétation. Enfin, c'est là l'avis d'un étudiant.

« Tu as déjà fait des expositions, en Italie ? »
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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyMar 17 Oct - 19:50

Ton visage au bout de mon pinceau



Louis de Berys

Le paysage commence enfin à apparaître sur la toile blanche. Les arbres à sa droite, la rive du lac et les formes de Louis et Perceval. Il n'allait pas en faire plus, le reste, c'était la magie de la peinture. Il regarda sa palettes, posée sur sa cuisse : les couleurs étaient parfaites. Un savant mélange de bleu, de vert, des tons différents mais si complémentaires. Plus il regardait Louis, plus il découvrait des détails.

La façon dont ses mèches cascadaient sur son épaule, probablement la même coupe des années. La peau blanche mais pas fantomatique. De longs doigts mais pas squelettiques. La brise fit voler les cheveux de Louis et Aaron nota des longueurs différentes. Il fallait absolument y faire attention quand il allait devoir apposer sa peinture sur la toile. Une histoire d'ombre et de lumière, tout ça tout ça.

« Il est vrai que je suis plutôt amateur de lecture, mais l'art est un domaine tout aussi passionnant. Bien que je ne sache ni dessiner ni peindre. »

Aaron éloigna son critérium et regarda son croquis rapide avec les sourcils froncés. Pas trop mal. Il avait un peu perdu l'habitude de dessiner des gens cela dit. Les paysages de Sainte Catherine étaient tellement beaux, difficile de s'en extraire. Mais le résultat allait sûrement être magnifique.

Le peintre faisait également attention à ce que lui racontait Louis. Le Français donnait l'impression de s'intéresser à sa situation donc l'Italien pouvait bien faire de même. De plus, Louis était une garçon qui lui apparaissait comme était très cultivé et c'était toujours agréable de discuter avec ce genre de personne.

« A défaut de savoir peindre ou dessiner comme tu le fais, je joue du violon. »

Il ne pouvait probablement pas le voir de là où il était mais Aaron avait relevé la tête, les yeux brillants. Il aimait écouter la musique mais n'avait jamais essayé de jouer de l'un d'entre eux. Il préférait manier le pinceau plutôt que l'archer.

« J'aimerais bien t'écouter jouer un jour … si tu acceptes »

A nouveau, il se ferma comme une carpe. Le brun attrapa un pinceau très fin et plongea sa pointe dans la peinture bleu. Il allait commencer par le ciel, d'un bleu paisible, quelques nuages venant le parsemer. Aaron aurait aimé s'allonger dans un hamac, profitant du silence et du soleil sur sa peau. Tout était parfait à cet instant précis.

« Tu as déjà fait des expositions, en Italie ? »

Le pinceau filait sur la toile sans rencontrer de difficultés. Aaron laissa même un sourire paisible ourler ses lèvres, par pur plaisir de pouvoir pratiquer un peu sa passion. Pas trop loin d'eux, Pharaon offrait son ventre aussi noir que le reste aux rayons du soleil. Ses yeux dorés étaient à moitié ouverts de par sa position mais le Sorcier savait bien que le chat ne voyait strictement rien, plus endormir qu'il ne le laissait croire.

Tous les tableaux qu'avait fait l'héritier attendaient dans la salle réservée au club de peinture. Sainte Catherine lui permettait de constamment faire peindre les autres élèves intéressés par cet art, dehors. Mais les toiles s'entassaient et la pièce était plus que nécessaire. Si possible, Aaron aimerait que ses « élèves » puissent continuer à voir les leurs carrément dans l'enceinte de Sainte Catherine. Une exposition ici, dans l'école serait un bon moyen de les rendre fiers de leur travail.

« Pas de « vraies » expositions, non. J'ai donné certains de mes tableaux au village près de chez moi, en cadeau pour leur vente de charité. Les autres sont accrochés chez moi »

Aaron quitta sa toile des yeux pour venir observer Louis : il avait trouvé l'exacte couleur de ses cheveux mais le plus important manquait encore : la couleur des yeux de l'autre Dragon. Enfin, il allait voir à ce moment-là. Il fallait chercher les couleurs pour Perceval également.

« Est-ce que … Hmm, est-ce que tu es également dans un club ? Ou une association ? »

Il n'était pas vraiment doué pour les conversations outre celles concernant le vignoble et ses clients. Peut-être que Louis n'allait pas y prêter attention … C'était un peu gênant.




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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyMer 25 Oct - 5:50
Il ne répond pas tout de suite ; ça n'étonne pas vraiment Louis. Aaron ne semble pas plus bavard que Louis lorsqu'il se laisse aller à sa musique ou à ses révisions. Une passion ça prend toute la concentration ; le français réalise alors qu'il est bien impoli de faire la conversation pendant que son camarade peint.

« Pas de « vraies » expositions, non. J'ai donné certains de mes tableaux au village près de chez moi, en cadeau pour leur vente de charité. Les autres sont accrochés chez moi. »

Louis penche la tête sur le côté avant de se redresser pour tâcher de ne pas trop perdre la pose. Bien que le terme ne soit pas non plus très approprié ; prendre la pose c'est rester immobile pendant un temps fixé. Lui, il ne sert que de modèle finalement. Est-ce la même chose ? Il l'ignore ; l'art reste quelque chose dont il ne maîtrise pas le langage technique.

Néanmoins, il hoche doucement la tête ; ce doit être gratifiant de pouvoir offrir ce que l'on a fait au regard des autres. Même pour des œuvres caritatives. Est-ce que, lui, il aimerait jouer du violon pour les autres ? Il ne sait pas, l'idée ne lui a jamais effleuré l'esprit jusqu'à aujourd'hui. Il joue pour ses sœurs, parfois. Mais, le plus souvent, c'est pour lui. Pour se vider l'esprit. Distraitement, le regard fixé vers le lac, les doigts du français se perdent dans le pelage de Perceval.

« Est-ce que … Hmm, est-ce que tu es également dans un club ? Ou une association ? »

Le regard de Louis croise celui d'Aaron ; sa légère hésitation est-elle la marque de son inconfort ? Converser n'est peut-être pas ce qu'il souhaite. Sans doute voulait-il simplement peindre le premier venu. Il aurait tout aussi bien pu s'agir de William. Le français finit par hocher doucement la tête, portant son regard sur son familier dont le sommeil paisible semble imperturbable.

« Je suis membre du club de musique. Je joue du violon depuis que je suis enfant. »

Il ne s'estime pas excellent musicien non plus ; ça lui arrive parfois de faire quelques erreurs, même après autant de temps à pratiquer. Elles restent assez rares ; disons plutôt que le français est certainement trop modeste. Il se remémore les mots de Billie, sa Faune ; Louis il n'a rien à raconter à travers sa musique. Il se contente de lire les partitions. Il aime le violon, mais il ne sait comment transmettre son coeur, son âme, dans sa musique.

Louis préfère ensuite taire son titre de président de l'association de soutien scolaire. Il n'en a pas honte, loin de là. Et bien que le regard des autres ne l'importent guère, Louis ne tient pas à ce que l'on change de comportement avec lui. Cela dit, il doute toutefois qu'Aaron ait une quelconque réaction face à cette information. Il hausse mécaniquement et ostensiblement les épaules, en écho à ses propres pensées.

« Je suppose que mes sœurs hériteront, elles aussi, d'un instrument à jouer d'ici peu. »

Perceval ne bouge toujours pas sous les caresses de son magicien. Louis, lui, laisse alors son regard s'attarder sur le chevalet.

« Tu as de la famille ici, il me semble, non ? Tu fais parti d'une grande fratrie, à ce qu'on prétend. »
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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyDim 29 Oct - 11:27

Ton visage au bout de mon pinceau



Louis de Berys

Aaron replongea rapidement sa tête derrière sa toile après avoir poser ses questions. Il était vraiment gêné : comment parlait-on « normalement » avec quelqu'un ? Si le brun s'écoutait, il serait une tombe, ouvrant juste la bouche pour rediriger Louis sur sa position de départ. Heureusement, le Français semblait s'en rendre compte tout seul et corrigeait ses changements de posture. Quand au regard, Aaron était encore loin d'être dessus, Louis pouvait regarder son Familier autant qu'il voulait.

Cependant, le jeune artiste ne pouvait pas se montrer aussi froid avec l'autre garçon pour trois points évidents : le premier, Louis était son camarade de chambre et il fallait entretenir de bonnes relations. Le second, Louis était un possible partenaire de commerce plus tard (le vin des Di Ilsen était vraiment très bon!) … donc il fallait entretenir de bonnes relations. Et enfin, le dernier : Louis avait accepté de poser pour lui. Aaron avait conscience d'avoir été un peu autoritaire, voire hautain mais il était comme ça. L'autre Dragon aurait pu lui opposer un refus franc mais au lieu de ça, il avait accepté et se pliait à ses demandes. Par conséquent, le brun pouvait totalement laissé Perceval rejoindre son Maître et il pouvait se forcer un peu à faire la conversation.

Ah, le club de musique, donc ! William n'était-il pas membre de ce club également ? Si les deux garçons s'entendaient bien, cela devait être agréable. Le violon était un magnifique instrument mais Aaron préférait être celui qui l'écoutait plutôt que d'en jouer. Ils étaient tous les deux trois des artistes alors ? Chacun dans sa branche mais c'était toujours de l'art ? Il avait soudainement envie de peindre ses deux camarades de chambres, chacun à leurs instruments. Oh, comme ce serait beau !

« Tu dois être doué alors. Tu donnes des cours aux autres du club ? »

Il était toujours hésitant à poser ses questions. Trempant le bout de son pinceau dans la peinture verte d'eau, Aaron traça une première mèche à Louis : longue, soyeuse, à la couleur si accordée avec le paysage. C'était original comme couleur cela-dit. Pas déplaisant mais original. Merywen avait des cheveux écarlates mais en comparaison, c'était comme un roux très prononcé. Là, c'était entre le vert et le bleu. Joli, très joli mais si rare.

Oh, donc il avait également des sœurs ? Ce n'était vraiment pas simple d'être le seul garçon d'une fratrie. Et Aaron ne pouvait pas juger avec celles de Louis mais c'était vraiment difficile d'être proches avec toutes ses filles. L'éducation d'Aaron avait vite pris un chemin différent des jeux auxquels se livraient toutes les demoiselles Di Ilsen et le blond d'origine, n'avait jamais cherché à le dépasser. Quand ils se croisaient, ici, à Sainte Catherine, Aaron se montrait toujours un peu froid. Elles restaient ses sœurs donc ils prenaient un peu leur bonheur à cœur mais sans plus.

« J'ai quatre petites sœurs, oui, je pense que c'est ce qu'on entend par « grande fratrie ». Il n'y a que la plus jeune qui n'est pas encore ici, elle rentrera l'année prochaine, normalement »

C'était normal dans son village italien d'avoir plusieurs enfants. Castiglion Fiorentino avait su garder son ancienneté, offrant un lieu de tourisme magnifique. Et en son centre, on avait encore la chance de trouver de petits commerces atypiques. Rien n'était plus beau que tout cela aux yeux d'Aaron. Et donc la boulangère, par exemple, était la cadette d'une famille de huit enfants et était Maman de déjà six petites têtes. Mais il y en avait d'autres, comme Nico, son propre père, qui était fils unique. En revanche, Sofia, sa mère, était la benjamine d'une fratrie de trois sœurs. Chacun son histoire.

« Tu as combien de soeurs ? »

Voilà, des questions simples pour ne pas perdre son assurance. Peut-être avait-il de gros écarts d'âge avec les siennes ? Aaron les avaient littéralement vu défiler les unes après les autres, personnellement. A se demander quand cela allait se terminer et pourquoi toujours des filles … ?

Il traça une nouvelle mèche sur la silhouette au crayon sur sa toile et demanda enfin :

« … Est-ce que c'est ta véritable couleur de cheveux ? »  




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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyDim 12 Nov - 18:27
« Tu dois être doué alors. Tu donnes des cours aux autres du club ? »

Louis laisse échapper un petit rire amusé ; c'est assez gratifiant comme question. Il secoue néanmoins la tête avant de laisser son regard se perdre sur la surface brillante du lac.

« Je ne pense pas être spécialement doué ; j'y joue depuis que je suis enfant, ça ne fait pas de moi quelqu'un de naturellement doué. J'ai juste appris. » Il marque une pause et esquisse un sourire éphémère. « Je ne donne donc pas de cours. Et puis William est bien meilleur musicien que moi. Il a l'oreille pour ces choses là. »

Louis admire beaucoup son ami et son talent pour la musique ; c'est un bon chef d'orchestre pour le club. Même s'il n'en a pas vraiment le titre puisque, lui-même, joue d'un instrument. Mais l'avoir comme président de club est quelque chose de bien, aux yeux du français. C'est une bonne chose.

« J'ai quatre petites sœurs, oui, je pense que c'est ce qu'on entend par « grande fratrie ». Il n'y a que la plus jeune qui n'est pas encore ici, elle rentrera l'année prochaine, normalement. »

Louis cligne des yeux, surpris, le regard rivé sur son colocataire. Quatre Di Ilsen à Sainte Catherine. Louis détourne doucement le regard, fermant doucement les yeux tandis qu'un sourire tendre étire ses lèvres ; lui n'aura jamais la chance de voir ses petites sœurs s'épanouir dans ces lieux uniques. Il aura quitté l'école avant qu'elles y posent le pied. Ça a quelque chose de triste, pour lui.

« Aha, je t'envie mon ami. »
« Tu as combien de soeurs ? »
« Deux petites sœurs. Des jumelles. Elles sont encore trop jeunes pour Sainte Catherine. »

Automatiquement, les visages de ses petites sœurs s'imposent à son esprit. Il sourit de plus belle ; il a un contact régulier avec elles, mais leur éloignement est parfois pesant. Même pour un jeune homme comme lui. Il est très proche d'elles ; l'on tendra volontiers à dire que c'est un frère poule. C'est quelque chose d'un peu cliché, voir même ridicule aux yeux de certains. Il secoue doucement la tête.

« … Est-ce que c'est ta véritable couleur de cheveux ? »

La question le surprend tellement qu'il regarde le peintre sans feindre son sentiment de surprise. Mécaniquement, il attrape une mèche de ses cheveux entre ses doigts avant de la relâcher. Il hausse doucement les épaules ; est-ce si important pour Aaron de le savoir ?

« Oui. » Une pause. « Les de Berys ont cette particularité depuis des générations. » Il le regarde de nouveau. « Ça te pose problème pour ta peinture ? Je peux les faire changer de couleur si tu veux. »

Perceval émet un petit grognement, attirant l'attention de son magicien ; la boule de poils semble perdue dans son rêve. Louis secoue la tête avant de caresser le pelage hivernal de son familier. Une brise vient alors, de nouveau, faire frémir le français. Le temps se rafraîchit un peu ; il jette un coup d'oeil à son camarade italien. N'a-t-il pas froid, lui ? Depuis combien de temps est-il dehors, à dessiner et peindre au juste ?

Louis hausse les épaules à sa propre pensée ; lui-même n'a plus la notion du temps lorsqu'il étudie ou joue du violon. C'est assurément la même chose pour Aaron puisqu'il est passionné par la peinture. Louis ne peut qu'être admiratif ; la peinture et la musique sont deux arts différents. Mais la peinture est un domaine pour lequel Louis éprouve beaucoup d'admiration. Il est plus aisé d'inventer une mélodie ; c'est une succession de notes que l'on corrige d'un petit coup de crayon sur la partition pour rectifier le tir. Mais le dessin, c'est tout une palette de techniques plus diversifiées les unes que les autres.

Savoir dessiner, savoir proportionner, avoir le sens du détail, savoir associer les couleurs, savoir les fondre pour obtenir les reflets que l'oeil nu voit, savoir retranscrire d'une manière parfaitement fidèle ce que le peintre a sous les yeux. Non, vraiment, c'est un art remarquable.
Louis se rend finalement compte que son regard était rivé, depuis toute cette réflexion, sur Aaron. Il se racle discrètement la gorge et repose son attention sur son livre.

« C'est assez instructif, voir fascinant, de te voir perdu dans ton œuvre. J'admire ta passion. »
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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyLun 4 Déc - 14:41

Ton visage au bout de mon pinceau



Louis de Berys

« Je ne pense pas être spécialement doué ; j'y joue depuis que je suis enfant, ça ne fait pas de moi quelqu'un de naturellement doué. J'ai juste appris. Je ne donne donc pas de cours. Et puis William est bien meilleur musicien que moi. Il a l'oreille pour ces choses là. »

Aaron, qui avait également appris la peinture à un jeune âge, se gonflait toujours d’orgueil quand il se rendait compte que son talent était infini. Même s'il préférait les aquarelles, juste par goût, il pouvait peindre de tout et de toutes les façons. Tout ce qu'il apprenait, il le retenait et se tenait parfaitement apte à l'enseigner à d'autres.  Il ne doutait absolument pas de lui.

Pour autant, contrairement à d'habitude, face à une personne comme Louis, le brun n'avait pas spécialement envie de « frotter » son talent contre son visage. Le garçon était une personne calme, qui ne méritait pas qu'Aaron se comporte ainsi. Cela dit, il était certain que Louis pouvait bien enseigner deux trois trucs aux élèves du club de musique.

Le Dragon n'avait jamais entendu William jouer mais honnêtement, il était très curieux. Il appréciait la musique et selon la rumeur, son camarade de chambre était extrêmement doué pour ça. Oui, Aaron était vraiment satisfait de la composition de leur chambre : des artistes, réunis au même endroit, ne pouvaient que se comprendre. Ils étaient calmes, aimaient ce qu'ils faisaient, comprenaient que les autres avaient également besoin de concentration.

« Aha, je t'envie mon ami. »

Le pinceau s'arrêta à quelques centimètres de la toile désormais colorée. « Mon ami », comme c'était étrange. Aaron n'avait jamais été l'ami de quelqu'un et ça lui allait très bien. Louis avait sans doute dit cela sans y faire attention. Pourtant … pourtant ce n'était pas désagréable à entendre.

« Deux petites sœurs. Des jumelles. Elles sont encore trop jeunes pour Sainte Catherine. »

Le brun grimaça un peu : deux d'un coup, sacré choc quand on devait être le seul enfant depuis un moment. Et s'il y avait encore du temps avant qu'elles ne deviennent des Faunes, la différence d'âge devait également être frappante. Il ne pu s'empêcher de poser la question :

« Vous devez donc avoir avoir beaucoup d'années de différence d'âge, non ? J'imagine que ça doit être difficile, surtout avec des jumelles. »

Lui qui se plaignait de toutes ses sœurs, il avait au moins la chance de les voir venir les unes après les autres. Aaron avait eut le temps de s'habituer à une nouvelle tête avant d'en voir apparaître une autre. Plusieurs d'un coup serait … épuisant. Mentalement et physiquement. Il se souvenait encore des pleurs des bébés lors de leurs premières années et son jeune lui, un oreiller sur la tête pour tenter d'ignorer le vacarme, désireux de se rendormir. Évidemment, à aucune moment, il n'avait eu l'idée d'aller s'occuper lui-même de ses petites sœurs. Elles avaient des nourrices après tout.

Des fois, il lui arrivait effectivement de se demander comment serait sa relation avec Moira et les autres si le garçon avait eu ce côté grand-frère présent. S'ils avaient tous été plus proches. Mais rapidement, le songe disparaissait. A quoi bon s'imaginer quelque chose qui ne serait jamais vrai ? Quand bien même il tenterait de nouer avec ses sœurs, il était bien tard pour créer la relation parfaite qu'ils auraient pu avoir pendant leur enfance.

Leurs caractères étaient différents, leurs physiques étaient différents … Si Aaron avait gardé son blond naturel, les enfants Di Ilsen n'auraient absolument rien en commun. Les filles étaient brunes naturellement avec de beaux yeux allant du chocolat à un marron plus sombres, bien loin de la couleur blonde et des yeux bleus d'Aaron. Elles avaient tout de Nico, il avait tout de Sofia.

« Oui. Les de Berys ont cette particularité depuis des générations. Ça te pose problème pour ta peinture ? Je peux les faire changer de couleur si tu veux. »

Aaron se pencha sur le côté pour regarder Louis d'un air qui devait être effaré. Non mais quelle idée ?! Il secoua vivement la tête et se remit face à sa toile.

« Ils sont très bien comme ça. Ne change pas ta couleur pour moi. J'étais simplement curieux  »

Ce vert d'eau était original et c'était encore mieux si c'était naturel. Le Dragon savait qu'un jour, lui-même reviendrait à son blond de base. Peut-être quand le vignoble lui reviendrait pour marquer ce nouveau tournant dans sa vie. Mais il allait devoir les colorer d'abord parce que des racines blondes sur des mèches brunes … quelle horreur … Peut-être qu'il les couperait aussi ! Pas trop court mais plus aussi long que maintenant.

« C'est assez instructif, voir fascinant, de te voir perdu dans ton œuvre. J'admire ta passion. »

Le pelage de Perceval progressait petit à petit car il fallait encore attendre que la peinture de base se mette à sécher, tout comme la première couche de couleur pour les cheveux de Louis. Il y avait tellement de reflets différents sur ses mèches qu'Aaron avait encore beaucoup de travail à faire. Pareil pour les paysage. Mais le brun était plutôt satisfait pour l'instant. Louis était un modèle patient mais le peintre s'en doutait un peu. Le garçon était intelligent, il devait biens avoir qu'un tableau ne se faisait pas en une demie-heure.

« Je dois encore attendre que ça sèche à quelque endroits avant de rajouter des détails mais … si tu veux voir ce que ça donne pour l'instant, tu peux. »  




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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyLun 4 Déc - 20:57
« Vous devez donc avoir avoir beaucoup d'années de différence d'âge, non ? J'imagine que ça doit être difficile, surtout avec des jumelles. »

Louis tourne la tête vers Aaron, un peu surpris pas la question. Il réfléchit un moment puis hausse les épaules, un sourire tendre ourlant ses lèvres.

« Oui, on a 12 ans d'écart, c'est beaucoup. Mais… je n'ai jamais trouvé ça difficile. C'est venu instinctivement en moi. De prendre soin d'elle, de les chérir, les protéger… Ce sont mes sœurs. Elles sont ce que j'ai de plus cher au monde. »

Louis songe à leur visage et son sourire ne s'étire que davantage. C'est vrai que l'écart entre eux mais, étrangement, ça ne les lie que davantage, à son sens. C'est selon le point de vue de chacun.

« C'est plutôt pour toi que ça doit être dur, non ? Autant de sœurs, ça doit être mouvementé chez toi. » Un léger rire s'échappe d'entre ses lèvres. « Marianne est plutôt calme, mais Juliette a toujours été une petite pile électrique. Quand je suis avec elles, j'avoue ne pas avoir une minute pour moi. » Il repose son attention sur Perceval. « Tu t'entends bien avec tes sœurs, toi ? »

Finalement, au bout d'un moment, Aaron l'invite à venir voir la toile, bien qu'inachevée. Louis hésite un peu ; il use finalement de magie pour faire léviter Perceval et éviter de le réveiller. Ainsi, le français quitte sa place, se levant sans difficulté avant de s'approcher. Il contourne le chevalet et passe derrière Aaron, se penchant légèrement pour observer la toile.

Et il reste sans voix. Il se redresse même, regardant Aaron avant de fixer la toile de nouveau. Louis ne sait vraiment pas quoi dire. Il n'a jamais vu un portrait de lui ; que des photographies à la rigueur. Mais jamais une peinture. C'est après un long silence qu'il finit par déposer sa main sur l'épaule de son colocataire.

« Aaron… je… je ne sais que dire. C'est… c'est magnifique. Et tu me dis que ce n'est pas fini ? Mais… qu'est-ce que ce sera lorsque ce sera terminé ? »

Le mariage des couleurs, la finesse des traits, l'harmonie générale, tout en ce tableau, bien qu'inachevé, offre un spectacle pour les yeux. Il se sent presque rougir à l'idée de penser ça alors que c'est lui qui est représenté sur le tableau. Ses yeux brillent, menaçant presque ses joues d'une larme ou deux. Il est ému Louis, mais il finit par se reprendre, un franc sourire étendant ses lèvres.

« Ton talent est inné, poignant. Est-ce… une intervention magique, ou bien juste l'artiste en toi qui tend à offrir une telle sérénité à travers cette toile ? Je… je ne suis plus impressionné, mais conquis. »

Oh probablement ne s'en remettra-t-il jamais. Pourtant il en a observé des toiles. De vieilles peintures d'artistes connus et reconnus, ou de simples portraits de ses ancêtres. Mais il n'a jamais ressenti la peinture. Et Aaron semble avoir ce don de transmettre un peu de lui à travers sa toile. Louis s'accroupit enfin, plantant son regard dans celui du sorcier.

« Je ne sais comment te remercier, Aaron. Un simple « merci » me semble bien insuffisant… Mais accepte-le. Je suis sincère. »
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MessageSujet: Re: Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] Ton visage au bout de mon pinceau [avec Louis] EmptyLun 11 Déc - 20:59

Ton visage au bout de mon pinceau



Louis de Berys

« « Oui, on a 12 ans d'écart, c'est beaucoup. Mais… je n'ai jamais trouvé ça difficile. C'est venu instinctivement en moi. De prendre soin d'elle, de les chérir, les protéger… Ce sont mes sœurs. Elles sont ce que j'ai de plus cher au monde. »

Aaron eut une petite moue : ils n'allaient pas trop pouvoir s'entendre sur ce point là. Certes, il devait admettre qu'il n'était pas totalement désintéressé par le cas de ses sœurs, qu'il passait à côté d'elles sans un mot mais ça n'allait jamais bien loin. Que dire à celles qui n'étaient pas des inconnues mais presque ? Quelle était la couleur préférée de Diana ? La faveur de glace préférée d'Ethel ? La chanson préférée de Moira ? La robe préférée de Lelia ? Il n'en savait rien.

Pourtant, Louis resplendit quand il évoque ses sœurs. Aaron aurait-il les mêmes réactions s'il était à sa place ? Quand il entendait les autres parler de leur relation avec leurs frères et sœurs, c'était toujours merveilleux, tout le monde semblait s'entendre tellement bien. Moira et Diana avaient toutes les deux un caractère explosif, bien loin de son calme à lui. Ethel était bien plus réservée, peut-être celle qui lui ressemblait le plus au final. Lelia était encore une enfant à ses yeux, au caractère changeant et imprévisible.

« C'est plutôt pour toi que ça doit être dur, non ? Autant de sœurs, ça doit être mouvementé chez toi. Marianne est plutôt calme, mais Juliette a toujours été une petite pile électrique. Quand je suis avec elles, j'avoue ne pas avoir une minute pour moi. Tu t'entends bien avec tes sœurs, toi ? »

Le rire de Louis était cristallin. C'était un joli son. Un son qui allait bien avec le physique du garçon. Imaginer le Français avec un autre rire n'était pas possible. C'était vraiment un garçon joyeux au fond. Aaron découvrait beaucoup de choses sur son … ami (?) pendant qu'il peignait. Il avait bien fait de lui imposer d'être son modèle.

Le brun se devait donc d'être sincère. Louis se dévoilait complètement à sa façon et l'Italien devait faire de même. Au pire, Aaron passerait pour un grand-frère ignoble et insensible. Ce qu'il, au final, était. Mais le jeune Aaron avait tellement voulu « plaire » à son père qu'il avait passé plus de temps avec lui dans le vignoble qu'avec sa douce mère et ses petites sœurs. C'était son choix, il lui arrivait subtilement de regretter avant de dire que les choses étaient ainsi faites. Point.

« Je … ne les connais pas tant que ça au final. Je sais que Moira est très sportive mais je ne pourrais pas de dire si elle a rejoint un club ici. Je ne sais pas si Ethel a des amis, puisqu'il lui faut beaucoup de temps pour faire confiance aux gens. Diana se bat parfois alors peut-être a t-elle déjà eut des heures de colle. On s'entend mais si on s'entend « bien », je suppose que non. »

Le brun grimaça en entendant sa propre voix débiter ce genre de propos. Il avait vraiment l'air d'un ignoble frère à parler ainsi, à faire comme s'il n'en avait rien à cirer. Louis n'allait probablement pas comprendre pourquoi la fratrie Di Ilsen était ainsi. Eux-mêmes se rangeaient derrière le miroir du « c'est comme ça ».

Tandis que Louis s'écartait pour venir observer la peinture, Aaron s'écarta un peu pour lui laisser plus de place. Il lui restait encore tellement de choses à peindre, à nuancer. Il reporta finalement son regard sur celui de son camarade de chambre, à la recherche d'une expression particulière. Le manque de parole du garçon gonfle son orgueil. Il aimait tellement laisser les gens méduser face à son art. Des années d'apprentissage et que les gens n'arrivent pas à mettre des mots sur ses tableaux, c'était vraiment sa plus belle récompense. Il étouffa un sourire satisfait, dans l'attente que Louis se reprenne.

« Aaron… je… je ne sais que dire. C'est… c'est magnifique. Et tu me dis que ce n'est pas fini ? Mais… qu'est-ce que ce sera lorsque ce sera terminé ? »

La main sur son épaule était étonnamment chaude. Ses beaux yeux brillaient et les longues mèches bleues coulaient le long de son bras, attirant le regard d'Aaron sans son consentement. Il ne pouvait pas s'empêcher de le détailler de la tête aux pieds, à la recherche d'un détail qui lui aurait échappé, prêt à corriger sa peinture d'un coup de pinceau.

« Ton talent est inné, poignant. Est-ce… une intervention magique, ou bien juste l'artiste en toi qui tend à offrir une telle sérénité à travers cette toile ? Je… je ne suis plus impressionné, mais conquis. »

Finalement, les lèvres du peintre s'ourlèrent enfin d'un vrai sourire satisfait. Les compliments étaient vraiment sincères et le garçon s'en sentait vraiment touché. Oh, il ne doutait pas de son art mais c'était toujours bien d'entendre quelques compliments. Il quitte son tableau des yeux pour revenir vers lui, désormais accroupi à ses côtés.

« Je ne sais comment te remercier, Aaron. Un simple « merci » me semble bien insuffisant… Mais accepte-le. Je suis sincère. »

Le brun, assis sur son tabouret, à défaut de rester debout comme il lui arrivait parfois, devait maintenant baisser la tête pour regarder Louis. Il avait beau aimer les compliments, ceux de Louis semblaient particulier. Il toussota alors pour cacher ses joues rouges. Ce n'était qu'un peu de peinture, en étant logique.

« Disons que le modèle aide à la perfection du tableau. Je n'ai fais que peindre ce que je voyais. »

Aaron se retourna vers lui et plissa les sourcils et pencha sur son visage vers le sien. Se pourrait-il que … Il attrapa le garçon par la cravate d'une main et par le menton de l'autre. Il tourna son visage pour attraper plusieurs rayons de soleil et lâcha tout pour reprendre sa palette de couleur.

« Je n'avais finalement pas la bonne teinte pour tes yeux. C'est vraiment très pénible de ne pas tomber juste du premier coup ! Ne bouge pas, reste près de moi. »

Il mélangeait différentes couleurs, encore et encore puis approchait la palette du visage de son ami (!) pour comparer ses beaux yeux à la teinte obtenue. Non, toujours pas. Il recommença, plusieurs fois.

« … En échange, je veux t'écouter jouer du violon. Je veux avoir ma propre opinion. »

Non, Louis n'avait pas le choix. Il trempa le bout de son pinceau dans la peinture bleue sombre et corrige l'erreur de son tableau. Il en profite pour faire un nouveau jeu de lumière dans les eaux du lac et dans la chevelure du garçon dans le tableau.

« … Je crois … que j'aime beaucoup ce tableau. J'aime beaucoup te peindre. »  




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