} Escapade nocturne. [ft.Gabriel]
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Escapade nocturne. [ft.Gabriel]
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MessageSujet: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyDim 10 Sep - 15:42




Cela fait maintenant deux semaine depuis la rentrée à Sainte Catherine. Il est presque une heure du matin dans la Tour des Centaures mais tout le monde ne dort pas. En effet, le couche-tard qu'est William vaque à ses occupations silencieusement. Assis sur son lit, il vient de passer quelques heures sur son clavier, casque sur les oreilles, à essayer de mettre en musique l'ambiance régnant à l'institut de magie. Les différentes impressions, bonnes ou mauvaises.

Pris par la fatigue, Will prend enfin la décision de s'arrêter pour cette nuit. Il enlève son casque et s'étire amplement. Lui qui est en tailleur sur son lit depuis bien trop longtemps a maintenant les jambes engourdies. Il enlève délicatement Natt qui dormait sur ces genoux pour le poser sur le lit. Le félin ne bronche pas et ouvre un oeil. Son magicien se lève donc enfin, pour la première fois en 5h. Il est habitué à la sensation de fourmilles lui parcourant les jambes depuis un moment déjà. Elle fait partie de son mode de vie en fait.

Une fois debout, il décide de mettre sa fenêtre en battant afin d'aérer le temps d'aller se dégourdir les jambes un peu. Mine de rien, sa tanière sent le renfermé et on a vu mieux pour s'endormir. Natt étant tout de même un animal nocturne, William lui accorde toujours une escapade nocturne avant de se coucher. Enfin… Il n'a pas vraiment le choix. Son familier n'est pas prêt de le laisser dormir sinon. Il est à présent temps pour cette sortie Magicien/Familier. William la considère comme un élément les rapprochant l'un de l'autre, donc il n'a aucun souci à le faire régulièrement.

Le jeune homme pour l'instant vêtu d'un débardeur gris et d'un jogging noir (tenue lui servant de pyjama) enfile un épais gilet violet et une paire de converses prises au hasard. Le hasard tombe sur sa paire basique noire qu'il enfile négligemment en glissant les lacets à l'intérieur sans vraiment les fermer. Natt descend du lit tout en étirant sa colonne vertébrale. Le duo nocturne prend ensuite la direction de la sortie. Ils se retrouvent à marcher silencieusement dans le couloir à une heure du matin comme si c'était tout à fait normal. Pour le coup, ça l'est pour eux, mais pas vraiment pour le commun des mortels.

Leur sorties ne sont pas vraiment autorisées par le règlement donc ils se font plutôt discret. Ils prennent soin de ne pas laisser les portes claquer à leur passage ou ce genre d'inattentions bruyantes. Will en est arrivé à un stade où l'excuse des toilettes ne marche plus vraiment sur les adultes pouvant lui tomber dessus. L'avantage non-négligeable qu'il est est tout de même le type de familier qu'il s'est vu attribué. Un félin excelle dans le domaine de la discrétion dès le moment où il y met un peu du sien. Une chose est sure, s'ils se font prendre, il ne peut pas rejeter la faute sur Natt. C'est soit sa propre faute, soit la faute à pas de chance. Il ne peut pas vraiment courir et espérer qu'on ne l'ai pas reconnu ou confondu avec quelqu'un d'autre dans la pénombre, étant le seul individu à l'apparence si particulière dans toute l'école.

Arpentant le couloir des dortoirs mains dans les poches, Willy ne distingue pas grand-chose dans l'obscurité. Il suit aveuglément Natt profitant de sa nyctalopie. C'est bien moins voyant que d'utiliser le flash du portable ou la magie pour s'éclairer. Mais c'est aussi risqué puisqu'il n'est pas à l'abri de s'empêtrer les pieds dans un obstacle furtif. Il s'y est fait, il a eu le temps de prendre ses marques en quatre années. Il connaît ce couloir comme sa poche.

D'ailleurs, depuis qu'il est dans ces dortoirs, il n'a croisé qu'un somnambule et mec malade dans les couloirs à cette heure si l'on met de côté les rares adultes responsables qui l'ont renvoyé droit d'où il venait. Les autres élèves n'ont jamais été spécialement « dissidents », ou pas qu'il sache en tout cas. C'est compréhensible puisque cet établissement est côtoyé par bien des Magiciens de bonnes familles. Ce n'est pas vraiment le genre de personnes à aller à l'encontre des règles. Au fond, il espère presque voir du changement grâce à l'arrivé des Sorciers. Cela rendrait ses aventures nocturnes plus palpitantes. Mais il ne se fait pas trop d'idées. Il est conscient du malaise actuel des Sorciers, donc il les imagine mal transgresser les règles de suite. On leur jetterait probablement des pierres, les pauvres.

C'est pile quand le Dragon se fait cette idée que le Karma décide de le contredire, lui et ses idées reçues. Il s'en rend compte quand Natt s'arrête subitement devant lui. Il plisse les yeux dans le noir et discerne une figure arrivant vers lui. Il se fige tout comme son familier. Doit-il rebrousser chemin ou non ? Qui est-ce ?
Natt identifie rapidement la personne comme étant sans danger mais le singulier duo ne reprend pas la route directement. William s'interroge : doit-il se faire passer pour un aîné exemplaire en sermonnant l'autre élève ? Ou alors l'ignorer et passer son chemin en profitant de ne pas avoir une tête avenante ? Ou bien encore, proposer à l'inconnu de l'accompagner ?

Vient le moment fatidique où les deux garçon se retrouvent face à face au milieu du couloir. Willy constate que l'autre personne est plus petite que lui, ce qui ne l'étonne pas vraiment du haut de son mètre 91. Tous les membres de sa familles sont naturellement grands. Il est d'ailleurs le plus grand, bien que le plus jeune. Un silence plutôt pesant s'est installé dans le couloir. Il n'est pas courant de croiser des gens en faisant des petites virées nocturnes. Illégales qui plus est.

Le plus vieux, enfin de ce qu'il a déduit en voyant l'autre, se décide à briser le silence.
A voix basse, il lance incertain :

« Hum. Salut ? »

Il ne sait vraiment pas ce qu'il fait, il aurait probablement mieux valu qu'ils ne s'adressent pas la parole et passent leur chemin. Surtout que l'obscurité doit probablement lui donner une apparence de démon des enfers pour quelqu'un ne l'ayant jamais rencontré. Bien qu'il s'en fiche un peu de savoir qu'on le prenne pour un monstre, il se sentirait mal de traumatiser un nouveau la deuxième semaine.
William Nobel
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyMar 12 Sep - 17:11
ft.
Willy ♥
« ESCAPADE NOCTURNE »
Depuis l'apparition de ta malédiction, il y a de cela déjà une bonne année, tu n'as plus eu une seule vraie nuit de sommeil. Tu as beau limiter l'utilisation de ta Magie au stricte minimum, il t'est impossible d'échapper à ta soif de sang nocturne. Si cela demeure pénible, tu as cependant apprit à la ressentir rapidement. Et généralement, elle se déclenche aux alentours de minuit, quand tu viens juste de t'endormir et qu'ouvrir un œil est une véritable torture. Néanmoins, tu n'as pas vraiment le choix si tu veux éviter tout incident. De toute façon, tes sorties te sont autorisées par le directeur : les adultes en charge des rondes nocturnes sont au courant pour ta malédiction et te laisse partir sans essayer de te retenir – de toute façon, ce serait à leurs risques et périls. Ainsi, lorsque tu as commencé à sentir cette sécheresse caractéristique dans ta gorge, tu t'es aussi glissé hors de tes draps, le plus discrètement du monde. Puisque tes colocataires et toi ne fermez jamais les rideaux, s'est éclairé par la pâle lumière de la lune quand tu as enfilé tes chaussures – de simples basket noires. Étant donné que tu savais que tu allais ressortir, tu es encore habillé de ton pantalon en toile noir et de son tshirt bleu – ton pyjama, tu ne l'enfileras que lorsque tu reviendras de ta petite partie de chasse nocturne.

C'est donc le plus discrètement du monde que tu te glisses hors de la chambre, Knife te rejoignant en quelques battements d'aile. Il n'y a que la nuit que l'oreillard est aussi actif, ce qui est assez utile étant donné ce que tu t'apprêtes à faire. Comme tu t'en doutais, les couloirs sont silencieux et déserts. Le couvre-feu est dépassé depuis quelques heures déjà et la plupart des élèves doivent déjà dormir. C'est sur la pointe des pieds que tu descends l'escalier menant au foyer, allumant magiquement ton pendentif pour mieux te repérer. Il n'est pas vraiment conseillé d'utiliser ta magie lorsque ta malédiction se déclare mais tu n'as pas vraiment le choix : de toute façon, tu es déjà en route pour en annuler les effets. Alors que tu passes devant un miroir, tu réalises que tes pupilles sont déjà rouges : il est temps que tu accélères le mouvement. Ainsi, tu presses le pas, rejoignant rapidement la porte débouchant dans le Ventre de l'Hydre. Tu croises le regard d'un professeur qui a naturellement un mouvement de recul. Mais tu n'as pas le temps de t'en préoccuper et tu files jusqu'aux portes menant à l'extérieur sans demander ton reste. Bien que tu aies l'habitude de ce genre de réaction, c'est toujours compliqué pour toi de les vivre.

Rejoindre la Forêt des Elfes te paraît tellement long que tu es essoufflé en arrivant à l'orée des bois. Knife ayant prit de l'avance, tu le retrouves perché la tête en bas, t'observant de ses ridicules yeux globuleux. Dès que tu t'engages dans la forêt, il reprend son envol et part à la recherche de tes proies. Si tu peux mettre si facilement la main sur les gnomes, c'est grâce à ton familier et sa capacité naturelle à se repérer dans les bois. Tu le suis toujours sans te poser de questions, confiant. Il ne lui faut d'ailleurs que quelques minutes pour localiser ton « souper ». Les gnomes sentent très mauvais et leur sang est insipide, mais tu préfères ça plutôt que risquer de blesser – ou tuer – un être humain. Alors tu ne fais pas de chichi et immobilises magiquement la créature afin de te repaitre tranquillement de son hémoglobine. Étant donné que tu ne veux pas non plus le tuer, tu te contentes de quelques gorgées – de toute façon, c'est tellement répugnant qu'en avaler plus te ferai vomir. Tu le libères aussitôt ton affaire terminée, toussotant de dégoût. Tu regrettes vraiment l'époque où tu te contentais d'avaler des fioles de sang animal, c'était largement meilleur. D'autant plus que prélever « à la source » est difficile pour toi, tu crains systématiquement de faire du mal au gnome … bien que tu saches de ces bestioles n'ont quasiment aucune notion de la douleur.

La sensation désagréable dans ta gorge disparaît tandis que tu fais demi-tour pour sortir de la forêt. Knife vole toujours devant toi mais il se contente de happer quelques insectes au vol. Bien qu'il n'ait pas vraiment besoin de manger, il semblerait que ça l'amuse. Tu le laisses donc batifoler tranquillement et remonte le chemin menant jusqu'au château. Après cette sortie, le sommeil s'est chassé de tes paupières. Tu vas encore avoir beaucoup de mal à t'endormir. Tu passes les grandes portes sans faire de bruit et prend tout de suite la direction de la Tour des Centaures. Knife n'est pas revenu mais tu sais qu'il aime se dégourdir les ailes la nuit donc tu ne t'en inquiètes pas. Une fois dans le foyer, tu rejoins les escaliers dans le noir – maintenant que tu as calmé ta soif, tu n'as vraiment pas envie d'utiliser ta magie et prendre le risque de devoir y retourner en journée. Alors tu y vas à tâtons, faisant confiance à ta mémoire pour te repérer dans la pénombre. C'est alors que tu réalises que quelqu'un se tient à quelques mètres devant toi. Tu n'y vois pas bien clair, mais suffisamment pour remarquer qu'il s'agit d'un élève … que tu ne connais pas du tout. Ça ne doit donc pas être un Pégase. Un aîné, sûrement ?

Hum. Salut ?

Surpris de l'entendre parler, tu sursautes, portant naturellement ta main à ton pendentif pour diffuser une petite lumière et, ainsi, voir à qui tu as à faire. C'est bel et bien un élève qui fait une tête de plus que toi et au style assez … particulier. A ses pieds, son familier semble assez calme – heureusement, tu n'aurais pas apprécié qu'il se jette sur toi. Alors que tu déglutis et que tu passes ta langue sur tes lèvres sèches, tu réalises que tu ne t'aies pas essuyé la bouche après son petit « repas » sanguinolent. Tu te hâtes donc d'effacer le sang du revers de ta manche, laissant une tâche bordeaux sur le tissu bleu. Tu vas encore galérer à faire partir ça au lavage, mais tant pis. Pour le moment, tu es bien plus angoissé par l'élève qui se tient devant eux. Que fait-il ici, au beau milieu de la nuit ? Se passe-t-il quelque chose ? Pourtant, tout est silencieux et tu n'as croisé personne d'autre auparavant. Fais-tu face à un Sorcier obligé de sortir la nuit, lui aussi ? Impossible, c'est bien la première fois que tu le croises … en temps normal, tu peux quitter la Tour et y revenir sans rencontrer âme qui vive. A moins qu'il ne soit là spécialement pour toi ? L'angoisse te prend aux tripes et pendant un quart de seconde, tu es tenté de fuir. Mais ta chambre se trouve un peu plus loin dans le couloir. Impossible de la rejoindre sans dépasser l'autre élève. Tant pis, utilisons le plan B.

Euh, salut ? Il … il y a un problème ? Je … j'étais aux toilettes.

Mensonge, pour accéder aux toilettes, il ne faut pas passer par là. Mais avec un peu de chance, ton interlocuteur te croira sur parole. Bien que tu en doutes sincèrement. Cependant, tu t'imagines mal donner la raison de ta présence, c'est bien assez difficile à supporter pour ne pas avoir à le raconter à tout le monde. Alors tu restes bêtement planté devant ton aîné, le regard hagard, espérant sincèrement qu'il passe son chemin sans te poser davantage de question. Mais, tu le sais, tes promesses ne sont jamais entendues Gabriel !
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptySam 14 Oct - 15:54


Dans la pénombre, William regrette déjà ses paroles. Non seulement trop familières, elles semblent avoir surpris son interlocuteur. Une petite lumière apparaît alors, provenant de son pendentif.

William plisse les yeux pour y voir plus clair. Les deux élèves s'observent mutuellement.
Ayant déjà accepté l'idée de possiblement traumatiser l'autre élève, Willy décide tout de même de bien regarder à qui il a affaire à une heure aussi déraisonnable sans se soucier de ressembler à une personne peu recommendable. Face à lui, un blond à la peau pâle. Ironiquement, il ressemble plus à un suédois que le Nobel. Par contre, il a l'air d'un agneau malencontreusement arrivé sur le chemin d'un loup.

Enfin ça, c'est si on oublie le liquide foncé présent sur la bouche dudit agneau. Cela ressemble fortement à du sang, bien que cela semble invraisemblable. Un vampire ? C'est une histoire qui plaît aux humains, ce n'est pas vraiment digne d'un raisonnement de Magicien. Remarque… Les globes oculaires du grand dadet ont eux aussi l'air de sortir d'un film d'horreur, tout comme ce qu'on raconte sur les vampires. Willy est perplexe.

Dans un élan de panique, l'inconnu essuie sa bouche d'un revers de manche. William ne peut s'empêcher de penser que cela confirme son hypothèse. Il ne comprend pas vraiment à qui il a affaire. Tout ce qu'il se dit, c'est qu'il n'a pas vraiment l'air dangereux. Et puis il est tout de même élève à une prestigieuse école de magie. Le plus jeune semble angoissé.

« Euh, salut ? Il … il y a un problème ? Je … j'étais aux toilettes. »

Le ton de sa voix traduit très bien sa gêne. Le Magicien se sent un peu coupable d'avoir provoqué cela. Il aurait effectivement mieux valu qu'il continue son chemin sans rien dire. Maintenant, il doute. Doit-il faire semblant de croire à la bonne vieille excuse des toilettes ? Le regard de sa panthère le convainc : il va tout simplement fermer les yeux sur ce « détail ».

« Désolé de t'avoir effrayé, et ne t'inquiètes pas : je ne suis pas vraiment en position de te faire une remarque actuellement. »

Il sourit calmement. Il s'étonne lui-même de son rattrapage. Il ne s'est pas enfoncé tout seul pour une fois. Par contre, il se retrouve dans une position délicate. Il ne peut tout de même pas laisser le blond repartir comme ça, avec du sang sur la manche et un peu sur le visage. Il ne manquerait plus qu'il croise quelqu'un d'autre et qu'il ne soit pas aussi… compréhensif ?

Les rumeurs vont vite dans le lycée. De ce qu'il a entendu d'Archibald, un Phoenix au fort caractère qu'il a rencontré, il y aurait déjà des rumeurs circulant sur sa familles racontant une histoire de vampirisme. Il parle beaucoup lorsqu'il s'énerve, or cela lui arrive souvent. Il serait regrettable qu'un nouveau soit victime de ce genre de choses. Il a sûrement saigné du nez ou une autre raison doit pouvoir expliquer convenablement la situation. Il n'a rien d'un meurtrier sanglant. Probablement. De toute manière, William ne jugera jamais quelqu'un de premier abord d'une telle façon. Il n'écoute pas les rumeurs et serait ravi d'empêcher une nouvelle de se propager.

Fourrant ses mains dans ces poches, l'aîné se décide à essayer d'agir. Son altruisme l'empêche de faire autrement. Il soupire doucement pour se donner du courage. Comment ne pas passer pour un type bizarre ?

Il se racle la gorge doucement avant de se lancer :

« Hey, tu n'aurais pas envie de faire un détour par la salle de bain pour…

Il marque un temps de pause puis choisit de montrer sa figure au lieu de faire une bêtise en disant des mots potentiellement maladroits.

- Malheureusement, la mentalité actuelle étant ce qu'elle est, une rumeur est vite lancée. Je ne souhaite absolument à personne d'en être victime.

Il soupire, exaspéré par l'imbécillité de la société dans laquelle il vit. Il reprend :

- Et puis, il serait dommage de gâcher ton T-shirt. Tu devrais passer ta manche sous l'eau froide sinon, la tache risque de s'incruster. Viens, je t'accompagne. »

William se dit que le nouveau à plus de chance d'être pris au sérieux si un Dragon explique la situation. Ou plutôt, dans ce cas, invente une excuse type saignement de nez pour lui éviter d'être mal compris dès le premier mois de cours. Tout ça, il compte le faire même si lui-même n'a aucune certitude quant à ce qu'il a vu.

D'un léger mouvement de tête, il incite son interlocuteur à le suivre. Il prend la direction de la salle de bain commune talonné par sa panthère. Il ne prend pas la peine de vérifier qu'on le suive. Si l'autre ne le voulait pas, il s'en irait tout simplement à l'extérieur comme prévu en tentant d'oublier ce moment plus qu'étrange.

Son familier lance des regards curieux vers l'arrière de temps à autres se demandant si cette singulière rencontre les suivra ou non.
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyMar 17 Oct - 17:15
ft.
Willy ♥️
« ESCAPADE NOCTURNE »
S'il y a bien une chose pour laquelle tu n'es pas doué, c'est bien mentir. Enfant déjà, il n'a jamais été difficile pour ta famille et les employés du manoir de te faire avouer tes bêtises. De toute façon, dès que tu faisais quelque chose de répréhensible, tu avais ce petit air coupable qui vallait plus que mille mots. Cela ne t'as d'ailleurs pas quitté en grandissant, la preuve en est. Ton excuse est tellement minable que même un enfant n'y croirait pas. Et ton attitude ne te permet décidément pas d'accorder quelque crédit que ce soit à ce mensonge éhonté. Ton embarra est tel qu'il embrase tes joues – si tu avais la possibilité de te terrer dans un trou de souris, tu l'aurais fait sans hésiter. Et Knife n'est même pas là pour te servir d'excuse de rattrapage – ce qui n'est pas plus mal au final, car tu aurais eu encore plus l'air d'un idiot. Cependant, l'inconnu te « rassure » : il fait l'impasse sur ton mensonge et ne se considère pas en position de te blâmer pour ta présence dans les couloirs à une heure si tardive. Il faut croire que cela lui arrive fréquemment de se balader dans le château après l'extinction des feux – ou alors est-ce la première fois et tu n'as simplement pas eu de chance ? Possible, tu n'est plutôt poissard comme garçon. En tout cas, tu te permets de relâcher un peu tes épaules. Toi, de toute façon, tu ne risques rien au niveau de l'administration. Tu ne veux juste pas que tes camarades apprennent la nature de tes escapades nocturnes. Et de toute évidence, ton interlocuteur ne semble pas vraiment s'y intéresser.

Tu entrevois ainsi l'espoir qu'il passe son chemin sans en rajouter mais tu déchantes rapidement. Même en t'essuyant maladroitement la bouche, il semble demeurer quelques résidus de sang sur tes joues car ton aîné te propose un petit détour par la salle de bain, appuyé par un mouvement de main au niveau de son visage. A-t-il compris qu'il s'agissait-là de sang ? Cette idée te terrifie : si les élèves apprennent la nature de ta malédiction, ils se méfieront tous – à juste titre – de toi. Or, tu as déjà du mal à trouver ta place au sein de cette école, tu ne souhaites donc pas compromettre tes dernières chances d'intégration. Cependant, et pour la deuxième fois, ton aîné te prend de court : cette proposition n'a pour but que de t'éviter de devenir le centre de rumeurs comme il en est souvent de rigueur dans toute école, telle quelle soit. Sa bonté te perturbe : est-il sincère ou n'est-ce qu'une ruse pour gagner ta confiance pour mieux t'humilier plus tard ? Tu as tellement subit de brimades dans ton enfance qu'il est devenu difficile pour toi d'accorder ta confiance, surtout dans une situation si délicate. Avec ce sang sur tes joues, tu te sens totalement mis à nu, comme si ton interlocuteur venait de te percer à jour et qu'il n'attendait que le bon moment pour s'en servir contre toi.

Et puis, il serait dommage de gâcher ton T-shirt. Tu devrais passer ta manche sous l'eau froide sinon, la tache risque de s'incruster. Viens, je t'accompagne.

Pendant un quart de seconde, tu as l'impression d'entendre ton grand-frère Marian. Lorsque tu étais plus jeune et que tu faisais les quatre cent coups avec Dimitri, tu revenais souvent les genoux tâchés d'herbe et de terre. Pour dissimuler tes méfaits, ton aîné se chargeait toujours de nettoyer discrètement tes vêtements tout en te donnant quelques conseils pour le faire toi-même plus tard. Comme rassuré par ces souvenirs de ta candide enfance, tu emboites le pas à l'inconnu sans te poser davantage de questions. Tu ignores s'il est bien prudent d'agir ainsi mais au point où tu en es, autant s'assurer de son honnêteté. De toute façon tu n'as pas vraiment le choix, tu ne peux décidément pas rejoindre ta chambre dans un tel état. Non pas que tu ne fasses pas confiance en tes camarades de chambre mais mis à part Dimitri, tu ne les connais pas suffisamment pour appréhender leur réaction. De plus, tu préfères qu'une seule personne soit au courant plutôt que quatre – si, évidemment, l'inconnu tient sa langue et ne parle à personne de leur petite rencontre impromptue au beau milieu de la nuit. Mais une petite voix intérieure te cris de lui faire confiance, alors tu lui accordes le bénéfice du doute et rejoint avec lui, en silence, le salle de douche commune à l'étage supérieur.

Arrivé à destination, tu cesses de faire briller ton médaillon – vous pouvez vous permettre d'allumer la lumière sans embêter personne, désormais. D'autant plus, tu préfères ne pas jouer de trop avec ta magie. Même si ce sort est très simpliste, tu ne veux pas prendre le risque de réitérer une chasse cette nuit. C'est en croisant ton reflet dans l'un des nombreux miroirs que tu réalises l'ampleur des dégâts : en essuyant ta bouche avec ta manche, tu as tellement étalé le sang sur ses joues que tu ressembles à un enfant ayant dégusté une succulente glace au cassis. Quant à ta manche … tu te demandes sincèrement si l'eau suffira à la nettoyer. En attendant, tu t'approches d'un lavabo que tu ouvres aussitôt, réglant la température pour qu'elle soit tiède. Tu te penches ensuite au dessus de l'évier en céramique blanche, aspergeant ton visage d'eau claire. Dans le siphon, tu vois quelques gouttes carmines disparaître de ta vue. Tu continues ainsi de te frotter les joues et la bouche jusqu'à ce que ton visage soit totalement propre et débarrassé de la moindre tâche de sang. Tu en profites d'ailleurs pour laver tes mains sales, les épongeant ensuite avec ton visage dans une serviette accrochée à côté du lavabo. Tu ne regrettes finalement pas d'avoir suivi ton aîné car l'eau t'as vraiment fait du bien … même si elle a totalement achevé de te réveiller. Tu vas sincèrement avoir de la peine à t'endormir après tout ça.

Propre comme un sou neuf, tu te tournes enfin vers ton aîné qui n'a pas bougé d'un iota depuis que vous êtes arrivés. Tu ne sais pas vraiment quoi lui dire, tu es plutôt gêné par la situation. D'autant plus que tu dois encore faire disparaître cette tâche compromettante de ta manche. Pou cela cependant, il faudrait que tu retires ton haut mais tu ne te sens pas vraiment capable de demeurer torse nu devant lui sans pudeur. Bien que vous soyez tout deux des garçons, tu es bien trop timide pour être à l'aise. D'autant plus que ce serait également dévoiler ton tatouage, encré dans ton omoplate droite. Cependant, tu ne peux décemment pas nettoyer ta manche tout en gardant le vêtement sur ton dos … Alors tu ne fais rien. Avec un peu de chance ton interlocuteur ne va pas relever et tu te contenteras d'emmener ton pull à la laverie dès demain. Ce n'est pas forcément la meilleure démarche mais tu ne vois que cette solution pour l'instant. Embarrassé, tu te grattes l'arrière du crâne, fuyant intentionnellement le regard de ton aîné. Tu as beau essayé de fouiller dans tes souvenirs, tu ne penses pas l'avoir déjà croisé – tu n'as donc aucune idée de son prénom ou même de sa race. Et ce questionnement te perturbe : tu as toujours besoin de savoir à qui tu as à faire. Ce n'est pas toujours vraiment très rassurant, mais ça l'est toujours moins que l'ignorance totale.

Tu … enfin, vous êtes un Sorcier ?

Tu ne sais pas vraiment si tu dois le tutoyer ou le vouvoyer, alors tu préfères jouer la sécurité et être poli. Après tout, vous ne vous connaissez pas et il est plus âgé que toi, il mérite donc le « vous ». Tu ne sais d'ailleurs pas pourquoi tu lui as posé une telle question. Sa race ne déterminera pas s'il est quelqu'un de bon ou de mauvais. Jusqu'à maintenant, tu le ranges plutôt dans le premier groupe mais cette catégorisation n'est pas idéale. De plus, il est faux de considérer les Sorciers comme les gentils et les Magiciens comme les méchants. Tu sais de ce que tu as pu lire que le mal réside de partout. Mais ce n'est pas le sujet. Pour l'heure, tu ne sais pas vraiment ce que tu dois faire : prendre congé et rejoindre ton lit ou rester encore quelques minutes, au moins pour lui faire part de ta gratitude ? Certes, il s'est contenté de t'accompagner ici mais il aurait très bien pu passer son chemin ou te faire des misères. Tu dois donc lui en être reconnaissant. Mais comment le remercier décemment sans paraître pour le dernier des abrutis ? Tu as beau cherché, rien ne te viens en tête. Alors tu choisis bêtement de lui dire la vérité. Mots que tu regrettes à l'instant même où tu les prononces.

En vérité … je vous ai menti. Je viens de … de dehors. Mais j'ai une permission du directeur, rassurez-vous ! Je ne suis pas un petit vaurien …

Toujours à te justifier inutilement. Comme si ton aîné avait besoin de savoir tout ça. Pourquoi ne pas te présenter tant que tu y es ? Comme ça, il a tout ton curriculum vitae et si c'est un mauvais gars, toutes les cartes en main pour te faire du mal. Il ne manquerait plus que tu lui parles de ta malédiction, tiens ...
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyMer 25 Oct - 18:30


Tels deux voleurs, les deux élèves de Sainte-Catherine avancent dans la nuit sans un bruit à la pâle lueur du médaillon du blond. Le suédois est heureux de constater que la lumière le suit, lui évitant donc de passer complètement pour un type extrêmement bizarre. Il aurait été plutôt gênant d'être pris pour une menace alors qu'il offre son aide.

Une fois arrivés, la lueur s'éteint et William appuie sur l'interrupteur pour allumer. La lumière vive fait un peu mal aux yeux de ce dernier. Cela fait quelques heures déjà qui évolue dans la pénombre. Il bat des paupières pour s'habituer à cette luminosité nouvelle.

Pendant ce temps, il ne faut pas attendre longtemps pour voir l'autre élève se diriger droit vers un lavabo. Maintenant qu'il y voit clair, Will se félicite d'avoir ramené le plus jeune ici. Son visage est une catastrophe. Et le doute n'est plus vraiment permis sur la nature de ces taches. Mais ce n'est pas la peine de se prendre la tête pour cela, l'école n'accepte pas n'importe qui alors le plus vieux se contente d'arrêter le fil de sa pensée ici.

Le Magicien vient se poser près de sa nouvelle connaissance. Il est appuyé contre le lavabo d'à côté et occupe l'attention de sa panthère qui semble visiblement très curieuse à l'égard de l'autre. Elle n'est pas la seule d'ailleurs, William aussi meurt d'envie d'en savoir plus, mais il se contrôle. Ce n'est pas le moment d'embêter le pauvre inconnu avec cela. En occupant sa panthère, il s'occupe lui aussi. C'est simple mais efficace. Comme ça, il ne devrait pas oppresser son camarade sous ses questions.

« Tu … enfin, vous êtes un Sorcier ? »

Cette question sort complètement Willy de ses pensées. Elle l'amuse un peu. C'est fou de vivre dans une société ou la question la plus commune n'est pas le nom, mais la race de l'autre. Il s'y attendait, honnêtement. C'est tout à fait normal, et il n'y a probablement que lui que cela dérange.

Il ne répond pas de suite. Il semble que son interlocuteur cherche ses mots et il ne voudrait pas le bousculer. De plus, il est toujours un peu surpris par le changement au vouvoiement. Il n'a pas forcément l'apparence typique du type qu'on vouvoie et respecte.

« En vérité … je vous ai menti. Je viens de … de dehors. Mais j'ai une permission du directeur, rassurez-vous ! Je ne suis pas un petit vaurien … »

Cette confession fait sourire Will. Il ne doutait pas de son innocence, et il lui avait déjà fait comprendre qu'il n'accordait pas une grande importance à son mensonge.
Il lui répond enfin :

« Sorcier ou Magicien pour moi revient au même. -Il hausse les épaules- En tout cas, moi c'est Will. Tout simplement. Et ce n'est pas la peine de me vouvoyer, à moins que tu sois plus à l'aise avec cela bien sûr. »

Fidèle à ses habitudes, le suédois n'a ni confirmé, ni infirmé la supposition de l'autre. C'était bien trop tentant.
Il reprend :

« Je pensais bien que tu n'étais pas un vaurien. Et dans ma situation je dirais même que le vaurien ici, c'est moi. Je n'ai absolument aucune autorisation contrairement à toi. »

Il rit légèrement, silencieusement. Eh oui, ce n'est pas l'homme ensanglanté qui est en tort. C'est bien cocasse comme situation. Digne d'un bon livre policier.
Il se rend ensuite compte que l'autre n'a toujours pas nettoyé sa manche. Il fronce un peu les sourcils avant de comprendre. Gêné comme il est, il ne serait étonnant qu'il soit pudique en plus d'être timide.

« Si je peux me permettre, tu devrais vraiment passer cette tâche sous l'eau froide pour ne pas qu'elle s'incruste. »

Décidément, les phrases pleines de "r" à une heure aussi tardive était une mauvaise idée. Le suédois semble les prononcer de plus en plus mal, même Natt semble amusé en l'entendant.
Le plus vieux se redresse de son lavabo. Il ouvre ensuite son épais gilet et l'enlève avant de le tendre à celui dont il ne connaît toujours pas le nom. En faisant cela, tous ces tatouages jusqu'à lors presque invisibles à l'exception du dessus de ses mains et celui de son cou font leur apparition.

« Tiens, il est trop grand mais tant mieux, il peut te couvrir. Et je peux me retourner si c'est mieux. »

Quitte à passer pour une mère-poule, William insiste. Qu'il ne veuille pas dévoiler son identité par peur des rumeurs, ok, mais ce n'est pas la peine de ruiner un t-shirt à cause de cela. Il a l'impression que l'autre est un Sorcier, peut-être que dévoiler ses tatouages (qui en plus correspondent pour la majorité à des tatouages de Malédiction) peut le mettre en confiance. L'avantage de ne rien dire quant à sa race, c'est que dans ce genre de situation il est généralement pris pour un sorcier. Dans ce cas, on prend bien souvent le soleil sur sa poitrine pour sa "Malédiction". Il ressort tellement. Et c'est normal. C'est la réplique exacte de celui de la personne qui compte le plus aux yeux de Willy.

Prêter un gilet n'est pas un acte exceptionnel. Et il devrait bien finir par recroiser la route du timide un jour. Il ne s'inquiète pas trop de le récupérer en fait. S'il peut aider l'autre comme cela, il se fiche bien de ce que peut advenir d'un vieux gilet.
William Nobel
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyJeu 2 Nov - 15:35

Escapade Nocturne
feat. Willy ♥️

Tu ne saurais dire pourquoi ta première question a été de demander la « race » de ton interlocuteur. Normalement, les personnes polies demandent le prénom – ou du moins, se présent avant tout. Mais les mots se sont échappés de ta bouche sans que tu ne les contrôles vraiment. Malheureusement, tu vis dans un monde où connaître la race des autres est une information bien plus capitale que leur nom. Tu ne veux absolument pas user de ta condition de Sorcier pour te faire passer pour une victime malheureuse, d'autant plus que les brimades des Magiciens t'ont abîmés autant que celles de tes « congénères ». Tu regrettes donc ta question à l'instant même où tu l'as posé. Alors tu essaies de te rattraper quelque part, mais ce que tu choisis d'avouer ne t'aide pas vraiment. Tu ne fais que t'enliser dans tes bêtises et ce n'est qu'une question de temps avant qu'elles ne te submergent totalement. Parfois, tu ferais mieux de garder ta bouche close comme tu le fais déjà quatre-vingt dix pour cent de ton temps. Au moins, cela t'évite les situations gênantes et tout ce qui va avec. Il paraît que c'est en parlant plus que l'on persuade le moins. Tu ne saurais donc pas étonné si ton interlocuteur n'accordait pas le moindre crédit à tes tentatives futiles de justification. D'ailleurs, en quoi cela pourrait-il l'intéresser ? A moins que ce ne soit un délégué, il n'a pas le moindre pouvoir administratif contre toi …

Alors que tu attends des brimades, c'est un sourire qui vint fleurir les lèvres de ton aîné. Mais pas un rictus moqueur ou quoi que ce soit du genre. Il semble … simplement amusé. Est-ce ta maladresse qui le fait sourire ? Ou bien ton air totalement déconfit ? En tout cas, ça ne te met pas plus à l'aise. Tu sais bien que tu peux être totalement ridicule par moment mais ce n'est pas toujours évident à vivre. En ce moment, tu aimerais tellement disparaître et échapper à cette honte qui te tortille l'estomac. Pour peu, tu en rendrais ton repas nocturne – ce qui ne serait vraiment pas souhaitable étant donné sa composition. Mais tu te contentes de pincer les lèvres et de baisser les yeux, contemplant sans vraiment y prêter attention la pointe de tes chaussures salies par ton escapade en forêt. Tu as encore du mettre de la boue partout dans le Hall, d'ailleurs. Heureusement que, dans ce château, le sol se lave magiquement. Tu aimerais qu'il en soit de même pour tes vêtements et pour ton pull en particulier. Car désormais, tu es encore moins décidé à l'enlever – tu as eu ta dose d'embarras pour la nuit et tu ignores encore quand tu pourras regagner la quiétude de ton lit, où les problèmes n'existent plus le temps de quelques heures.

Sorcier ou Magicien pour moi revient au même. En tout cas, moi c'est Will. Tout simplement. Et ce n'est pas la peine de me vouvoyer, à moins que tu sois plus à l'aise avec cela bien sûr. Tu lèves les yeux vers lui, surpris. Je pensais bien que tu n'étais pas un vaurien. Et dans ma situation je dirais même que le vaurien ici, c'est moi. Je n'ai absolument aucune autorisation contrairement à toi.

Partagé entre la curiosité et le soulagement, tu réalises à quel point tu as été indélicat en préférant demander sa race plutôt que son nom. Et d'ailleurs, c'est cette information qu'il te donne plutôt que celle que tu as réclamé. Il s'appelle donc Will. Diminutif ou pas, tu n'en sais rien et tu n'oses même pas lui demander. Ce que tu as surtout retenu de ses mots, ce sont les premiers. Si tu comprends bien ce qu'il a voulu dire, il ne fait aucune distinction entre les Sorciers et les Magiciens ? Cela te met un peu de baume au cœur. Ca te fait plaisir de réaliser que tu n'es pas le seul à avoir abattu ce mur entre les deux espèces. Bien que tu demeures un peu méfiant et timide, ce n'est pas simplement à l'attention des Magiciens – tu es comme ça avec tout le monde et ce, depuis toujours. Bien évidemment, tu sais pertinemment que de nombreux autres élèves des deux races partagent ton point de vu. L'exemple le plus percutant est évidemment Samuel, ton camarade de chambre, qui a même créé une association ayant pour but de réunir les élèves partageant cette volonté d'unité. Tu n'as encore assisté à aucune de leur réunion – tu n'oses plus simplement pas – mais cela te tente vraiment. Sûrement sauteras-tu le pas prochainement ? Il suffit d'une petite dose de courage pour réaliser les plus grandes choses.

En tout cas, tu comprends désormais mieux pourquoi Will ne t'as pas rabroué pour ta balade nocturne. Lui-même agit en totale illégalité, si nous pouvons dire ça comme ça. Autant toi, tu as une autorisation du directeur en personne, autant lui … rien ne justifie sa présence dans les couloirs si tard dans la nuit. Néanmoins, ce n'est pas toi qui va jouer le rôle du rapporteur et raconter tout cela à l'administration le lendemain. Tu es du genre à penser que chacun fait bien ce qu'il veut tant qu'il ne dérange personne. Il suffit ensuite d'assumer les conséquences de ses actes. Mais inutile de le dire à Will, il le sait sûrement autant que toi. De toute façon, ce n'est pas comme si tu étais en droit de lui faire la moindre réflexion. Tu n'es qu'un élève, un petit nouveau de surcroit – tu n'as aucun pouvoir entre les murs de ce château et ça te conviens parfaitement, d'ailleurs. Si ton camarade avait envie d'une petite balade nocturne … ça ne concerne que lui. Néanmoins, tu te sens désormais un peu coupable de l'avoir dérangé. Tu ferais peut-être mieux de t’éclipser et de le laisser vaquer tranquillement à ses occupations ? De toute façon, tu n'as plus la moindre raison d'être hors de ton lit désormais. Et ce n'est pas l'état de ton pull qui doit justifier ta présence ici. Tu ferais mieux de laisser Will tranquille et rallier ta chambre illico presto.

Si je peux me permettre, tu devrais vraiment passer cette tâche sous l'eau froide pour ne pas qu'elle s'incruste. Will retire alors son gilet pour te le tendre. Tiens, il est trop grand mais tant mieux, il peut te couvrir. Et je peux me retourner si c'est mieux.  

De toute évidence, il a comprit que ta pudeur t'empêche de retirer ton pull devient lui. Tu rougis, gêné à l'idée qu'il puisse te percer à jour si facilement. En même temps ce n'est pas bien difficile : tu es un véritable livre ouvert. Dans un premier temps, tu songes à refuser : il en a assez fait pour toi, tu ne veux pas l'embarrasser davantage. Puis tu te fais à l'idée que Will n'agirait pas ainsi si ça le gênait vraiment : au lieu de quoi, il aurait passé son chemin au moment même où vous vous êtes croisés dans le couloir. Alors tu prends doucement son gilet, balbutiant des remerciements maladroits. Tu dois être honnête, les tatouages que tu vois ancrés dans sa peau te rassurent plus que de raison. Tu ne saurais dire si l'un d'eux est porteur de malédiction, mais tu ne tiens pas vraiment à le savoir en fin de compte. Ainsi, c'est par réflexe que tu lui tournes le dos, oubliant totalement que ta propre marque décore ton omoplate droite. Tu fais donc passer ton pull souillé par dessus ta tête, dévoilant ton dos à Will – enfin, si tant est qu'il ne s'est pas tourné de lui-même dans un premier temps. Une fois le sweat retiré, un frisson vient courir sur ta peau : la nuit, ici, il ne fait vraiment pas chaud. De quoi dissuader quiconque de prendre une douche après minuit !

Tu t'empresses donc de t'emmitoufler dans le gilet de ton aîné : le vêtement sent un mélange de tabac et de shampoing, un parfum que l'on pourrait peut-être qualifié de désagréable mais qui, étonnamment, te rassure - ton père fumait beaucoup lorsque tu étais plus petit, tellement que ses manteaux pendus dans l'entrée dégageait cette forte odeur caractéristique. C'est fou à quel point Will a le pouvoir – inconscient, évidemment – de te ramener à tes jeunes années. Tu t'empresses cependant de lui faire face de nouveau, ton pull sale dans les mains. T'approchant de nouveau du lavabo, tu allumes l'eau en la réglant sur la position « froid ». En attendant que la température change, tu adresses un petit regard à Will. Tu ignores comment le remercier pour sa gentillesse. Tu n'es pas doué pour les remerciements et lui promettre de lui rendre la pareille ne serait qu'une parole en l'air – tu n'es malheureusement pas doué pour rendre service aux autres. Néanmoins, tu dois bien lui exprimer ta gratitude de quelque façon que ce soit. Reste à savoir comment. Et telle est la question qui tourne en boucle dans ta tête à l'instant même où il t'as accompagné jusque ici. Pour le moment, néanmoins, tu n'as pas eu la moindre réponse à ce questionnement vital.

Merci … Merci beaucoup. Et moi … c'est Gabriel. Enchanté.

Saluons l'effort, tu as su le remercier et te présenter presque sans bégayer. Néanmoins, ton embarras a fait ressortir ton accent roumain comme jamais. Ayant grandit avec ta belle-famille française, tu peux te targuer de n'avoir quasiment aucun accent lorsque tu parles cette langue mais il t'arrive de faire des petites bourdes. D'ailleurs, l'accent de Will est également très marqué – surtout quand il prononce les r – mais tu ne saurais pas dire quelles sont ses origines. Malheureusement, tu n'es pas un professionnel en la matière. Bien que tu sois un bon élève, tu ne connais pas autant de langue que tu le souhaiterais. Étant donné la diversité des origines à Sainte Catherine, tu pourrais en apprendre plein de nouvelles si tu osais aller vers les autres. Mais la source du problème demeure la même, n'est-ce pas ? Alors en attendant, tu te contentes des livres – eux, ils ne jugent personne. Jugeant désormais l'eau à bonne température, tu remontes les manches du gilet bien trop longues pour toi et entreprends de nettoyer la tâche du mieux que tu le peux. L'eau transparente devient rougeâtre en entrant en contact avec le tissu ensanglanté et cette vision te donne des frissons. Tu hais tellement ta malédiction et ce qu'elle te force à faire. Sans que tu ne t'en rendes compte, les larmes te montent aux yeux et commencent à rouler sur tes joues pâles.

Je … je n'en peux plus de vivre comme ça. Tu renifles bruyamment, incapable de retenir ta peine et tes mots plus longtemps. Se lever chaque matin dans la terreur que ça arrive, se réveiller au beau milieu de la nuit pour l'apaiser … Parfois, je préférerai mourir plutôt qu'avoir à boire du sang une fois de plus.

Les mains rendues gelées par l'eau qui roule sur ta peau, tu essuies malgré tout tes joues trempées du revers de ta paume avant de couper l'eau. Quelques perles carmines glissent sur les parois immaculées du lavabo, semblables aux larmes qui inondent ton visage. Penché au dessus de la céramique blanche, ton pull trempé dans les mains, tu pleures tel un enfant inconsolable.



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Gabriel Strogoi
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyVen 3 Nov - 17:59


Face aux diverses émotions pas vraiment contrôlées de l'autre garçon, le Dragon ne peut que continuer de sourire. C'est agréable de savoir qu'il y a encore des personnes sensibles dans ce monde de brutes et de haine. Il laisse au blond le temps de se décider à prendre le gilet dans un une gêne ostentatoire.

Le plus jeune visiblement dépassé par les événements peine à trouver ses mots pour remercier le noiraud. De son côté, William n'attend pas spécialement de grands remerciements ou quoi, c'est spontané. C'est un grand altruiste tout simplement. Il n'attend absolument rien en retour de ses actions. Bien entendu, des remerciements lui font toujours chaud au cœur (même si dans certains cas ils peuvent être confus).

Voyant que l'autre s'apprête à changer de haut, le suédois reporte toute son attention sur son familier. Il s'accroupit pour lui caresser doucement la tête. Il n'oublie tout de même pas son compagnon, la panthère se montre si patiente. Tout le temps qu'il passe ici, elle aurait pu se dégourdir les pattes dehors en chassant. Il est bien content qu'elle soit si patiente et compréhensive. Enfin, c'est plus qu'elle s'en fiche qu'autre chose. Du temps qu'elle à sa sortie, elle ne bronche pas.

Du coin de l’œil, Willy aperçoit un tatouage sur l'omoplate de celui qui se change. Il n'avait pas vraiment l'intention de faire atteinte à son intimité mais il n'a pas pu s'empêcher de jeter un coup d’œil bref. Sa théorie de Sorcier se confirme instantanément. Sa curiosité le pique mais il ne n'ose pas regarder plus longtemps. Ce n'est pas correct. Il se contente de retenir que ce Sorcier a ce qui semble être une chauve-souris en guise de Malédiction.

Se concentrant une nouvelle fois sur son félin favori, il tente de chasser toutes les questions qui lui brûlent les lèvres. Ce n'est vraiment pas le moment idéal pour se lancer dans un interrogatoire. Il sait qu'une fois lancé, il part trop vite, trop loin. Enfin, c'est ce qu'on lui dit toujours. Il caresse distraitement le poil froid de Natt. Il est vrai que l'air s'est bien rafraîchit. Cela rappelle avec nostalgie à Willy les températures de son pays natal.

Son camarade ayant visiblement fini de se changer, William se redresse tranquillement. Le blond ouvre une nouvelle fois le robinet avant d'adresser un regard vers le Dragon. D'une voix pas très assurée, il lui dit :

« Merci … Merci beaucoup. Et moi … c'est Gabriel. Enchanté. »

« Moi de même. »

Il s'appelle donc Gabriel. Curieusement, le tatoué à la vague impression d'avoir entendu ce prénom un fois. Enfin, il n'en est pas vraiment sûr, puisqu'il n'avait jamais croisé le jeune Sorcier avant. En tout cas, il est heureux de le voir s'ouvrir à lui. Gabriel a donc un minimum confiance en Will. Aussi, le suédois devine qu'il n'est pas face à un franco-français pure souche. C'est sympathique de pouvoir se dire qu'il n'est pas le seul à être audiblement étranger.

Après ce très court échange, Gabi (c'est ainsi que William et sa manie des surnoms a décidé de l'appeler momentanément) s’attelle à la tâche de nettoyage du pull sale. L'image des longues manches violettes du gilet du géant péniblement retroussées sur la stature paraissant minuscule du blond a quelque chose d'amusant et de plutôt attachant pour dire vrai.

Alors que qu'il frotte son pull, l'eau prend une teinte rougeâtre. Le doute quant à la nature de la tâche n'est plus vraiment permis. Les iris carmin de Will se fixent un moment le fond du lavabo. Quel genre d'affreuses Malédictions existe-t-il encore ? Elles lui semblent toutes plus infâmes les unes que les autres. Chaque témoignages de Sorciers qu'il avait pu entendre jusqu'à lors réveillait en lui un tumulte d'émotions. Ce monde est pourri. Comment peut-on partir du principe qu'un garçon comme Gabriel mérite de… William ne sait même ce que cette Malédiction peut être pour le forcer à avoir du sang sur les mains. Mais il ne veut même pas savoir. Son instinct révolutionnaire crie juste à l'injustice.

« Je … je n'en peux plus de vivre comme ça. »

Personne ne devrait.
Le Dragon et son familier son frappés par le désespoir contenu dans la voix de Gabriel. Si seulement ils pouvaient faire quelque chose, répondre à cet appel à l'aide… n'importe quoi. William est complètement décontenancé devant cette âme en peine. Le voir pleurer lui fait l'effet d'une puissante gifle.

« Se lever chaque matin dans la terreur que ça arrive, se réveiller au beau milieu de la nuit pour l'apaiser … Parfois, je préférerai mourir plutôt qu'avoir à boire du sang une fois de plus. »

C'est à ce point que sa Malédiction le torture. Elle fait de lui l'équivalent d'une créature ignoble crainte et détestée de tous : le vampire. Quelle horrible situation pour un Sorcier déjà méprisé pour ce qu'il est… Cela semble insoutenable. Une vie de haine gratuite. Pour un garçon semblant pourtant si sensible et gentil. Même pour un Magicien aussi empathique que William, tous les efforts du monde à comprendre ce type de souffrance ne suffiraient jamais à être réellement conscient de la douleur quotidienne des Sorciers. Dans ces moments, Willy le révolutionnaire est réduit au stade d'impuissance totale.

Alors que le plus vieux est toujours en état de choc, Gabi lui, arrête le robinet. Il tente vainement d'essuyer ses larmes sans vraiment parvenir à les arrêter. C'est plutôt le contraire qui se produit. Il est pris dns un crise de larmes incontrôlable. Il est évident que ces mots avaient besoin de sortir. Ils lui pesaient. Natt est le premier à réagir, voyant dans quel état son incapable Magicien se trouve. La panthère sait pertinemment que William est complètement dépassé par ce genre de situation. Il ne peut pas les gérer seul. Il est une catastrophe sociale ambulante et a un certain don pour empirer la situation avec des mots maladroits.

Natt s'approche gentiment de Gabi. Il se frotte doucement contre les jambes du Sorcier, lui donnant l'air d'un gros chat. Au bout d'un moment, le félin finit par s'asseoir à ses pieds en le regardant affectueusement. Willy, enfin sorti de sa torpeur, se rapproche. Il commence par retirer le pull trempé des mains du pauvre blond toujours secoué par ses sanglots. Ses mains sont gelés, Will le remarque immédiatement. Il se pose contre le rebord du lavabo, réduisant ainsi la différence de taille entre les deux élèves, avant de rabaisser les manches de son gilet violet. Bien entendu, les manches son trop longues mais la matière épaisse devrait suffire à réchauffer (et accessoirement sécher) les mains de Gabriel. Bien que d'un naturel pas vraiment tactile, il fait une tentative maladroite de réconfort en posant sa main droite sur l'épaule gauche de celui qu'il ne connaît que depuis moins d'une heure. Il cherche ses mots. Il n'a aucune idée de comment le réconforter face à un mal si accablant.

L'image d'un possible paquet de mouchoir dans sa poche traverse l'esprit à Willy un bref un instant. C'est un bon début ! En plus cela repousse le moment où il allait devoir trouver des paroles réconfortantes. Cela lui semble une bonne idée. Jusqu'à ce qu'il réalise que « sa poche » équivaut à « la poche de son gilet ». Gilet actuellement porté par Gabi. Il lui semble plutôt étrange de faire les poches du pauvre Sorcier au lieu de se concentrer sur lui. D'un autre côté… C'est pour lui qu'il veut récupérer les mouchoirs, non ? User de la magie pour les télétransporter dans sa main semble tout de même parfaitement stupide. Autant récupérer le paquet le plus naturellement du monde. Ce n'est pas si bizarre, si ?

Tout en continuant de frotter sa main droite contre l'épaule de l'autre, Will cherche de sa main libre dans la poche du gilet l'air de rien. Il y reconnaît son briquet, un paquet de cigarettes et… bingo. Il en ressort le maigre paquet de mouchoirs en papier. Il lâche ensuite Gabriel un instant, le temps de lui sortir un mouchoir et de le lui tendre.

William à le sentiment de s'en sortir plutôt bien en comparaison avec ses expériences passées. Alors qu'il ne connaît même pas vraiment Gabriel. Mais d'une autre part, il a vraiment l'impression d'être inutile et cela l'attriste un peu. Il réfléchit toujours dans l'espoir de trouver les bonnes paroles pour aider. Il espère trouver rapidement.
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyMer 8 Nov - 21:08

Escapade Nocturne
feat. Willy ♥️

La peine n'a pas toujours été ta grande amie. Avant l'apparition de ta malédiction, tu étais un enfant joyeux, insouciant, libre. Ta condition de petit dernier, de dernier enfant offert à Sergei par sa femme tant aimée, t'apportais des petits privilèges que ne connaissaient pas forcément tes grands-frères. Agathe a prit soin de toi, te témoignant autant d'amour qu'à ses enfants biologiques. Tu vivais sur un petit nuage, dorloté par ta famille, tenu loin des soucis d'héritage et des arrangements en tout genre. Personne n'attendait rien de toi, si ce n'est que tu sois sage et bien élevé. Aucune pression ne pesait sur tes épaules. Tu aurais pu jalouser les frères pour toute l'attention que certains leur témoignaient, mais cela n'a jamais été le cas. Le chanceux dans l'histoire, ça a toujours été toi. Ton avenir t'appartenais : tu pouvais devenir médecin, astrologue, professeur, cuisiner, musicien, ce que tu veux – contrairement à Alexei, Florin, Grigoire et Marian, destinés au monde des affaires et de la politique. Personne ne te reprochait tes jeux bruyants dans le jardin lorsque tu t'amusais avec Dimitri. Personne ne te sortait de la bibliothèque même lorsque tu y passais l'intégralité de tes journées. Personne ne te forçait à suivre ton père dans des réceptions ennuyantes. Personne ne te proposait d'épouse pour l'intérêt de vos familles. Tu étais un oiseau libre, libéré des chaînes qui retenaient tes frères prisonniers de leurs responsabilités.

La porte de sa cage s'est refermée sur toi le jour où ta malédiction s'est déclarée. Tu t'en souviens comme si c'était hier. C'était beau milieu de l'été, en plein mois de Juillet. Dehors, la chaleur insupportable t'avais convaincu de passer une énième journée à la bibliothèque – il y faisait toujours frais qu'importe la saison. Tu n'avais pas sollicité ta magie de la journée, escaladant les tabourets pour atteindre certains ouvrages et portant difficilement ces derniers jusqu'à ton fauteuil favori. Ayant connaissance des malédictions et de la souffrance qu'elle semait, tu t'étais déjà mis en tête de ne pas l'utiliser pour des banalités. De toute façon, tu aimais bien trop partir à la chasse aux livres pour te contenter de les téléporter entre tes mains. Tu avais lu jusqu'au coucher du soleil, tantôt assit dans le fauteuil, tantôt couché sur le tapis, tellement passionné par tes lectures que tu en oubliais le temps qui passait. Une domestique t'avait apporté un goûter que tu avais grignoté sans défaire tes yeux des pages qui défilaient bien trop vite entre tes doigts. Une journée d'apparence normale, qui ne promettait aucun incident, aucun bouleversement. Tu aurais aimé que ce soit le cas.

Tu t'étais endormi dans ton lit immense sans te douter des cauchemars que tu allais connaître. Le premier t'a réveillé en sursaut, le cœur battant, le front en sueur, les mains moites. Néanmoins, ce n'était pas la première fois que tu rêvais d'une telle scène : tu te voyais doté de crocs immenses, les plantant dans la nuque tendre et fragile d'une enfant innocente. La réputation de ta famille te collant à la peau, tu ne t'es pas inquiété plus que ça – bien que l'expérience ne fut pas agréable. Mais les cauchemars se sont enchaînés, toujours plus terrifiants, toujours plus réels. Tu ne cessais de te réveiller en hurlant, parfois même en toussant tant ta gorge était sèche. Cela a duré plusieurs nuits d'affilées. Tu redoutais tellement l'heure du coucher que tu la repoussais autant que tu le pouvais. Mais ces nuits terribles t'épuisaient et tu tombais de sommeil sans même t'en rendre compte. Ce n'est qu'au terme de cinq jours que ton tatouage est apparu sur ton omoplate et, avec elle, cette soif intense et douloureuse. Tu avais attaqué la servante réveillée par des cris de terreur sans même t'en rendre compte. Ce ne fut qu'une fois ta gorge apaisée que tu as réalisé le crime que tu venais de commettre, ton pyjama trempé de sang chaud, tes lèvres sanguinolentes tremblantes de terreur et de chagrin.

Depuis ce jour, tu vis dans la terreur constante. La peur de tuer de nouveau. Il ne se passe pas un jour sans que tu n'aies une pensée pour cette femme à qui tu as ôté la vie. Tu sais qu'elle avait un fiancé, auquel ta famille a menti pour te préserver de sa colère. Bien que tu ne l'aies pas tué sciemment, le poids de la culpabilité pèse lourd sur tes épaules. D'autant plus que rien ne te promet que tu ne récidiveras pas. Ta belle-mère t'a certes aidé à pressentir l'arrivée de ta soif, à reconnaître les signaux qui ne trompent pas. Mais est-ce suffisant ? Maintenant que tu es lâché dans une école sans la protection de ta famille, sans les fioles de sang qu'elle se procurait pour toi, combien de temps mettras-tu avant de faire une autre victime ? Tu aurais pu croiser Will dans le couloir à l'allée et t'en prendre à lui. Tu aurais même pu céder à la facilité et te repaitre du sang de l'un de tes camarades de chambre. Ou même de ton propre frère, reposant dans le lit voisin au tien. Le risque zéro n'existe pas avec ta malédiction. Elle te force donc à la solitude et à la peur constante. Elle te dissuade d'utiliser ta magie, d'en abuser. Elle te réveille au beau milieu de la nuit, t'incitant à chasser comme un prédateur et à voler le sang d'innocentes créatures. Même si les Gobelins sont considérés comme des nuisibles, tu ne peux t'empêcher de t'en vouloir dès que tu plantes tes crocs dans la peau sale et dure de l'un d'eux.

Alors tu pleures. Tu pleures parce que tu as peur, parce que tu as honte, parce qu'il est difficile de vivre ainsi. Tu pleures parce que tu aimerais disparaître, t'évanouir dans la nature et vivre reclus, loin de tout et de tous. A l'apparition de ta malédiction, alors que tu n'avais même pas encore quinze ans, tu as même émit le souhait que l'on t'enferme, comme une créature dangereuse, comme un animal sauvage à contenir. Ce désir te traverse encore l'esprit de nos jours, à chaque fois que tu finis ton repas sanglant et que tu t’apitoies sur ton sort. Jamais encore tu n'avais ainsi cédé face à quelqu'un d'autre qu'un membre de ta famille. Te mettre à nu devant un total inconnu n'est pas dans tes habitudes – tu préfères toujours laisser une distance entre toi et les autres, pour leur propre sécurité. Mais Will t'a prit la main dans le sac et tu n'as pas pu t'empêcher d'avouer. Comme pour te soulager de quelques poids, pour enfin partager ton secret à quelqu'un d'autre. Tu ignores si tu as bien fait, cependant. N'importe qui à la place de Will te traiterait de monstre, et aurait raison. Tu es un monstre assoiffé de sang qui peut sévir à n'importe quel moment. Un monstre qui a tellement honte d'être ce qu'il est qu'il préférerait mourir plutôt que de devoir récidiver.

Les yeux plein de larmes, tu les baisses soudain vers tes jambes contre lesquelles le familier de Will se frotte, à la manière d'un gros chat. Son pelage chaud traverse le coton de ton pantalon, t'octroyant une caresse douce et rassurante. L'intelligence et l'affection brillant dans son regard te réconforte, diminuant l'intensité de tes sanglots. Puis Will s'approche pour te retirer doucement ton pull trempé des mains, avant de rabattre les longues manches du gilet sur tes doigts gelés. Puis il vient poser une main réconfortante sur ton épaule, tandis que l'autre farfouille dans l'une des poches du vêtement qu'il t'a si généreusement prêté. Il en tire alors un paquet de mouchoirs, qu'il te tend aussitôt. Les mains tremblantes, tu t'en saisis et en tire un papier doux avec lequel tu te mouches aussitôt. Maintenant que tu as relâché la peine qui te ronge, tu te sens honteux d'avoir craqué si facilement. Surtout devant Will. Il n'a pas à subir tes sautes d'humeur, vous ne vous connaissez même pas. Et pourtant, il se montre si gentil à ton égard. Tu ignores comment le remercier pour sa générosité et ses attentions. Tu te sens tellement en confiance que tu en oublierais le danger que tu représentes pour lui. Tu as étanché ta soif il n'y a pas si longtemps, mais tu n'es pas à l’abri d'une rechute … cela t'ai déjà arrivé – heureusement, tu étais chez toi et tu avais une fiole de sang à proximité pour la calmer aussitôt.

Merci. Je … je suis désolé. C'est la fatigue, je pense … Les nuits sont rudes.

Ta voix étranglée doublée de ton accent prononcé donne naissance à une langue étrange que tu n'es pas sûr de comprendre toi-même. Reniflant doucement, tu essuies finalement tes yeux avec un mouchoir propre, ne laissant comme preuve de tes pleurs que tes yeux rouges. L'enchaînement des événements commençant à te peser, la fatigue prend petit à petit possession de ton corps, tant qu'un mal de tête commence à pointer le bout de son nez. Mais tu ne te sens pas prêt à aller te coucher maintenant. Tu as envie de parler davantage avec Will, de partager plus de temps avec lui. Tu ne sais pas vraiment pourquoi. Sûrement parce que tu as l'impression d'avoir trouvé une oreille attentive et une épaule solide autre que celles de Dimitri pour t'écouter et de soutenir. Ou parce que tu te rends compte qu'il demeure des gens biens qui ne veulent du mal à personne et que ça te fait vraiment plaisir. Néanmoins, tu ne veux pas non plus lui voler plus de temps. Il s'apprêtait à sortir, sûrement pour s'accorder une balade sous les étoiles. Tu n'as pas le droit de l'en empêcher et de le retenir davantage. Alors tu es partagé, tu hésites. Continuer la conversation de quelque manière que ce soit ou bien le laisser s'en aller ?

Tu choisis aussitôt la première solution.

Tu … Tu ne veux vraiment pas me dire si tu es un Sorcier ou un Magicien ? C'est … de la simple curiosité. Tu as des tatouages donc … je me pose la question. Mais je n'ai aucun apriori sur aucune des deux … espèces. Même si je n'aime pas vraiment ce terme …

Tentative futile d'alimenter la conversation, mais tu l'espères suffisante pour garder Will à tes côtés quelques minutes encore.  



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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyMar 19 Déc - 21:37


Dans la nuit paisible, seuls les sanglots du jeune Sorcier se font entendre. Le Magicien quant à lui attend, doux comme un agneau, que sa nouvelle connaissance aille mieux. Il le laisse évacuer le non-dit et les émotions refoulées et fait tout pour renvoyer une image douce et protectrice malgré sa singulière apparence.

Toujours muet, l'aîné se contente pour le moment d'être là.Il est attentif au moindre geste, à la moindre parole de Gabriel. Ce-dernier s'empare d'ailleurs du paquet de mouchoir qui lui est tendu. Petit à petit, les hoquets faiblissent, mais le plus jeune est encore tremblant de ce tsunami d'émotions refoulées ayant ressurgi. A moins que cela soit dû à ses mains probablement encore gelées, ou encore, un mélange des deux options.

Heureusement pour le tatoué, le silence se brise malgré son incapacité à trouver les paroles réconfortantes propices à la situation. C'est Gabriel qui s'en charge malgré sa voix encore un peu enrouée des précédents pleurs :

« Merci. Je … je suis désolé. C'est la fatigue, je pense … Les nuits sont rudes. »

Will lui répond d'un petit hochement de tête compatissant. Grâce à cette rencontre improbable avec ce Sorcier en particulier, il se rend compte à quel point leur vie doit être éreintante. Physiquement, sans doute pour la plupart, mais surtout psychologiquement. Il se sent horriblement mal de ne toujours pas ouvrir la bouche mais c'est dur. C'est dur non seulement de trouver les bon mots mais ça l'est encore pls de croire en eux. Tout va s'arranger, tout va bien, je comprends… Tout cela semble être des paroles en l'air, des idéaux utopistes.

William ne se fait pas d'illusion. Non, il ne comprend pas. Il ne comprendra jamais. Il ne peut que qu'imaginer et compatir. Quoi qu'il fasse il est né Magicien, il n'est pas dans la peau de ceux qu'on opprime injustement. Il n'en est que trop conscient. Par contre, tout cela ne l'empêchera jamais d'essayer de comprendre, de faire preuve d'empathie et même de vouloir la paix et l'égalité entre les deux camps. Il a des conviction et se bat pour elles. Il est prêt à être incompris des Magiciens comme des Sorciers d'ailleurs.

Sortant Wily de sa torpeur , le Pégase reprend la parole :

« Tu … Tu ne veux vraiment pas me dire si tu es un Sorcier ou un Magicien ? C'est … de la simple curiosité. Tu as des tatouages donc… »

A leur évocation, le noiraud ne cache pas la pointe d'amusement qu'il ressent. Cet amalgame l'a déjà conduit à des situations des plus cocasses.

« Je me pose la question. Mais je n'ai aucun apriori sur aucune des deux … espèces. Même si je n'aime pas vraiment ce terme… »

Ce terme, le suédois ne le porte pas non plus dans son cœur. Il soupire brièvement. En règle générale, il adore tourner autour du pot, nourrir la confusion mais cela ne semble pas être la plus brillante des idées à l'instant. Sauf que… Doit-il vraiment dire la vérité ? Ne serait-ce pas -pour une fois- justifié de le laisser croire en une fausse nature de Sorcier ? A la vue de la fragilité émotionnelle de son camarade, William a vraiment peur de le paniquer en lui révélant sa véritable nature, si l'on peut l'appeler ainsi. Gabriel est-il sincère en disant ne pas avoir d'idées reçues sur les Magiciens ?

Le Magicien plante ses yeux dans ceux de son félin un instant. Comme si la pauvre bête qui n'avait rien demandé détenait la réponse parfaite à lui prodiguer. Natt détourne le regard en toute réponse. Willy se concentre alors à nouveau sur son interlocuteur avant de finalement ouvrir la bouche, tripotant une de ses mèches rebelles :

« Hum. Je ne veux surtout pas que tu croies que je ne veux pas me dévoiler ou quoi. Ce serait irrespectueux de ma part. C'est juste euh… compliqué. »

Il ne se sent pas vraiment de révéler qu'il s'inquiétait tout simplement de sa réaction alors qu'ils ne se connaissent même pas.

« Disons qu'on me prend régulièrement pour ce que je ne suis pas et que je préfère éviter les conflits. La confusion ne m'a jamais dérangé c'est plus les conséquences qu'elle peut avoir qui peuvent être délicates. En fait, je suis… un Magicien. Mais il y a une chose qui justifie tout à fait ta supposition : mes tatouages sont bien, pour la majorité, des tatouages de Malédiction. »

Vient le moment que William appréhendait le plus tout ce temps. Il n'a strictement aucune idée de comment Gabriel va prendre ses paroles. Que cela soit par rapport à sa soi-disant espèce ou l'histoire des tatouages. C'est un choix extrêmement étrange pour tout le monde, ces fameux tatouages.

« Mais je peux t'expliquer si tu veux ! Enfin… Si ça t'intéresses bien sûr. Je sais que dit comme ça c'est quelque peu perturbant. Ne va pas croire que je suis… Comment dire ? Un stalker obsédé des Sorciers ou quelque choses du genre. Certains ce sont déjà mépris haha. »

Il a un petit rire gêné alors qu'il se gratte la nuque. Le suédois peine à trouver ses mots, à juste titre d'ailleurs à la vue de l'heure tardive et en prenant comptent que le français reste sa troisième langue. Il n'a aucune idée de si ce mot a une quelconque équivalence en français.

Le voilà, le grand Will : échec social dans toute sa splendeur. Celui qui veut changer le monde, mais qui en attendant, a du mal à s'exprimer avec autre chose qu'un piano. Il se justifie de choses qui ne lui ont pas été reprochées, s'imagine des scénarios catastrophes. C'est plus fort que lui. C'est devenu une habitude. Il a rencontré une flopée de Magiciens sur leurs grands chevaux à le critiquer gratuitement mais tout autant de de Sorciers indignés ne comprenant absolument pas le but de ses tatouages, les prenant pour des parodies ou des insultes.

Natt, de son côté, ne comprend juste pas pourquoi son Magicien est si mauvais à choisir ses mots. Il le trouve pourtant plutôt intelligent par rapport aux autres de son espèce. Pourquoi avait-il bien pu choisir d'évoquer un sujet aussi polémique ? Il aurait tout à fait pu s'arrêter au fait qu'il est qui il est. Peut-être qu'il essaie de rendre sa sincérité à Gabriel de cette manière ? Ou peut-être qu'une forme de confiance mutuelle était née de l'interaction des deux élèves de Sainte-Catherine tout naturellement bien qu'ils soient si différent ? C'est dur à dire. La panthère se fait alors la réflexion qu'elle ne comprendrait jamais les Magiciens ou Sorciers, elle pense aussi au fait qu'elle a vraiment très envie de sortir de cette salle d'eau. Elle se met à faire les cent pas dans la grande pièce sombre.


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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyDim 14 Jan - 17:46

Escapade Nocturne
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« Les Magiciens sont indignes de confiance Gabriel, protège-toi de leur malfaisance. Les enfants de demain sont éduqués pour répéter les méfaits des adultes d'hier. »

Tu ne comptes plus le nombre de fois que ton père t'as répété cette phrase lorsque tu n'étais encore qu'un enfant. Encore inconscient quant à la dangerosité du monde, tu émettais souvent le souhait de rencontrer des êtres magiques semblables aux Sorciers. Et si les Strogoi ne nourrissent aucune antipathie envers l'ensemble des créatures du monde magique, les Magiciens ont toujours été l'exception qui confirme la règle. Désignés comme responsables de leurs malheurs, toute curiosité les concernant ont été banni de l'esprit des enfants de la famille … excepté du tien, bien trop ouvert pour se laisser influencer. Qu'importe les nombreuses recommandations de ton père, qu'importe les idées que ton entourage scolaire et familial tentait d'imprimer dans ton cerveau : pour toi, les Magiciens n'ont jamais été les démons sans cœur comme tous s'évertuaient à te faire croire. Alors pour en apprendre davantage sur le cas, tu as pioché dans les nombreux livres de la bibliothèque familial, retrouvant des ouvrages oubliés de tous traitant des Magiciens de façon subjective et véritable. C'est ainsi que tu as confirmé ce que tu savais déjà : ils ne sont pas des démons, seulement des êtres magiques ayant fait une grosse erreur. Mais qui n'en a jamais fait ?

Néanmoins, même si le terme de race t'as toujours révolté, il est pourtant véritable. A la manière qu'un Berger Allemand ou un Pinsher Nain sont des chiens, un Sorcier ou un Magicien sont des êtres magiques, au même titre que les Sirènes ou les Nymphes. Du moins, c'est ce que les livres disent. Mais pour toi, c'est faux : Magiciens et Sorciers partagent la même apparence, la même longévité, la même sensibilité à la Magie. Ce qui diffère, c'est leur manière de l'utiliser. De plus, tous les ouvrages se rejoignent concernant l'origine des Sorciers : ils sont apparus du jour au lendemain, sans réelles explication. Si certains scientifiques émettent l'hypothèse d'une évolution des pouvoirs des Magiciens, nombreux sont les croyants qui considèrent une telle observation comme une hérésie. Pour eux, il n'y a pas de doute : les Sorciers sont une création du Destructeur, Némésis diabolique du Créateur, figure omnipotente de la religion magicienne. A ce jour, il n'existe encore aucune explication logique et validée de tous concernant l'apparition des Sorciers. Mais toi, tu partages l'avis de nombreux scientifiques : les Sorciers sont des Magiciens ayant évolués pour se soustraire aux effets ravageurs de la Sécheresse.

Ainsi, tu es bien le dernier à faire la différence entre les Magiciens et les Sorciers. La nuance, au fond, se situe au niveau des mentalités. C'est pourquoi tu ressens encore ce besoin impérieux de savoir à qui tu t'adresses. Afin d'appréhender les mentalités auxquelles tu pourrais te confronter. Afin de choisir tes mots et n'importuner personne. Tu aimerais ne pas avoir à le faire, mais la différence Magicien/Sorcier est encore trop marquée dans les esprits pour t'en affranchir. Cela dit, bien que tu affirmes n'avoir aucun apriori, tu restes tout de même sur tes gardes. L'école n'est pas peuplé d'élèves partageant uniquement ton point de vue. Chacun, selon son éducation, ses fréquentations, son caractère, possède une idée plus ou moins fixe sur la situation. Tu espères sincèrement qu'elles convergent toutes vers le même but, mais c'est bien trop utopiste de croire qu'une communauté entière peut adhérer à la même opinion. Quelque soit les civilisations, il n'y a jamais eu dans l'Histoire une société approuvant intégralement une même idée. Rebelles, révolutionnaires, contestataire : il y a toujours eu des personnes militant contre cette foi commune. C'est ainsi depuis la nuit des temps.

Tout cela pour dire que peu t'importe si Will est un Magicien ou un Sorcier : si tu veux le savoir, c'est davantage pour votre confort que par simple curiosité exacerbée. Cela dit, le comportement de ton aîné t'étonne : est-ce si difficile pour lui de révéler sa véritable nature ? Ressent-il une quelconque honte à appartenir à tel ou tel … « groupe » - pour ne pas dire race – en particulier ? Tu as toujours été d'avis qu'un Magicien ne devait ressentir aucun embarra vis-à-vis de sa nature, si ce n'est la honte de leur héritage chez les plus repentant d'entre eux. Mais maintenant que tu y penses, être un Magicien n'est peut-être la meilleure situation non plus. Tu ignores ce qu'ils ressentent lorsque la Sécheresse les prend de court. Est-ce quelque chose de comparable aux Malédictions ? Dans les deux cas, de toute façon, tout dépend de la quantité de Magie utilisée. Au bout du compte, la Magie n'est-elle pas l'unique source de problème ? Ne serait-ce pas plus confortable, pour les Magiciens comme les Sorciers, de s'affranchir de tout cela ? Certains diront que s'abaisser au rang d'un être humain serait la pire des humiliations, mais tu n'es pas de cet avis. Parfois, tu aimeras, comme eux, ignorer l'existence de la Magie et les conséquences qu'elle laisse dans son sillage.

En fait, je suis… un Magicien. Mais il y a une chose qui justifie tout à fait ta supposition : mes tatouages sont bien, pour la majorité, des tatouages de Malédiction.

Tu clignes des yeux, décontenancé. Un Magicien … ayant des tatouages de Malédictions ? Qu'est-ce que cela signifie-t-il donc ? Est-ce seulement possible ? Tu as beau fouillé au fin fond de ta mémoire, tu n'as jamais rien lu concernant un Magicien maudit – du moins, souffrant du même sortilège que les Sorciers. Bien heureusement, Will réagit avant que ton cerveau n'ai le temps de produire des théorie plus farfelues les unes que les autres : et alors, tu comprends ta méprise. Ton aîné possède des tatouages de Malédiction. La nuance est infime, mais elle lève le voile sur tes questionnements. Voilà qui t'apparaît bien plus logique : Will ne souffre pas d'une quelconque damnation représentée par une marque distinctive gravée à même la peau. Ces tatouages dont il parle … c'est l’œuvre d'une piqueuse, pas d'un quelconque sortilège de magie noire. Et cela te rassure bien plus que ça ne t'inquiète. Un Magicien maudit au même titre qu'un Sorcier, voilà quelque chose que tu n'espères ne jamais voir. Will, pourtant, semble plutôt gêné par sa révélation, comme s'il craignait que tu vois d'un mauvais œil cette idée saugrenue de graver sur sa peau le fardeau de différents membres de ta communauté. Mais plus que de la colère ou de l'incompréhension, c'est de la curiosité qui germe dans ton esprit.

Je veux bien que tu m'expliques. Enfin … si tu le veux bien.

Bien que Will te l'ai proposé de son propre chef, tu ne peux t'empêcher de lui offrir une possibilité de retraite. S'il n'a pas envie de t'en parler, tu ne peux pas le forcer. Il a sûrement de bonnes raisons pour s'être fait tatouer ces marques si haït par leurs propriétaires d'origine. Sans que tu ne t'en rendes compte, d'ailleurs, tu glisses une main dans ta nuque, effleurant du bout de tes doigts gelés la minuscule chauve-souris gravée sur ton omoplate. Un stigmate discret qui, pourtant, représente ta condamnation éternelle. Évidemment, tu dois t'estimer heureux qu'il soit si petit : certains de tes congénères n'ont pas la même chance. Celui de ton grand-frère Florin s'étale sur l'intégralité de son dos, traçant les moindres os de son squelette, représentatif de sa peur de mourir dans la souffrance. D'après de nombreux experts, la taille du tatouage est relatif à la puissance magique du Sorcier. Plus la marque se déploie sur la peau, plus son propriétaire est puissant. Ta minuscule chauve-souris représente-t-elle donc la médiocrité de ta force magique ? Cela ne t'étonnerait point : auprès tout, il te suffit de peu pour déclencher ta Malédiction. Une telle condamnation pour un pouvoir si faible … La preuve même de la cruauté de la chose.

Nous ferions peut-être mieux d'aller ailleurs, non … ? J'ai l'impression que ton familier commence à s'impatienter.

Tu jettes un regard à la panthère pour appuyer ton propos. Will et elle s'apprêtaient à sortir lorsque vous vous êtes croisés : ils désirent sûrement reprendre leur soirée là où ils l'avaient laissé. Mais avec toi dans leurs pattes, ils doivent repousser leurs plans. Ne ferais-tu donc pas mieux de retourner dans ta chambre et les laisser tranquilles … ? Tu as beau te persuader que ce serait la meilleure chose à faire, tu ne bouges pourtant pas d'un iota. Ton égoïsme commence à se montrer impertinent.   



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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyLun 2 Avr - 17:51



Le félin tourne en rond autour des deux élèves qui, eux, semblent figés dans la nuit un instant. Le visage du plus jeune évolue progressivement affichant diverses émotions, mais heureusement pour William aucune d'elles semblent correspondre à de la colère ou du dégoût, ce qu'il redoutait pourtant.

Il est évident que Gabriel nage d'abord dans l'incompréhension la plus totale. C'est une réaction tout à fait justifiable. C'est vrai que c'est une déclaration des plus inattendues que le suédois vient de lui faire. Ne sachant pas trop quoi dire, le noiraud reste silencieux suite à sa précédente prise de parole. Il observe attentivement le visage de son interlocuteur, tentant vainement de s'imaginer ce qui lui traverse l'esprit. Il a l'impression de marcher sur un fil au dessus du vide, un fil fragile qui pourrait se briser à tout moment. Tout ce qu'il souhaite, c'est que ce fil tienne et qu'aucune animosité pouvant le rompre n'est née de sa révélation. Il aimerait garder une relation cordiale avec sa rencontre du soir. Surtout après l'avoir vu dans tous ses états, il serait vraiment fâcheux que le blond se braque soudainement. Une envie de le soutenir, de l'écouter parler plus est née dans l'esprit de Willy. Il a peur d'avoir trahi la confiance que Gabriel lui a si vite accordé, il ne se le pardonnerait pas si leur relation tournait au vinaigre d'une manière aussi bête.

Heureusement pour lui, la situation dans laquelle il se trouve est en fait bien loin des scénarios catastrophiques qu'il a pu s'imaginer. Tout s'arrange soudainement lorsque Gabriel lui répond :

« Je veux bien que tu m'expliques. Enfin … si tu le veux bien. »

Un énorme poids est levé des épaules de William. Le fil n'est pas rompu. Will respire à nouveau. Son cerveau fatigué peut enfin se relâcher un peu. Il remercie le ciel que Gabriel soit si ouvert d'esprit dans cette société si ancrée dans les traditions. Les clichés ont la peau dure, mais toute lueur d'espoir n'est pas morte. Il existe des personnes tolérantes et ouvertes. Même si elles sont rares, les générations s'enchaînent et les mentalités évoluent. Trouver rien qu'une telle personne aujourd'hui est merveilleux et annonce de grand changement dans l'avenir, il en est persuadé. Aujourd'hui ils sont peut-être que deux, demain ils seront peut-être une douzaine et ainsi de suite. Ce n'est qu'une question de temps avant d'enfin arriver à du changement concret.

« Nous ferions peut-être mieux d'aller ailleurs, non … ? J'ai l'impression que ton familier commence à s'impatienter. »

Cette réflexion est extrêmement pertinente, elle remet bien vite en place les idées du tatoué. Le pauvre Natt s'est fait violence pour patienter un long moment, il serait temps qu'il puisse enfin sortir. William s'agite légèrement, cherchant son compagnon des yeux. Il est avait complètement oublié le but initial de cette escapade en pleine nuit. S'en est presque honteux.

« Aaah oui ! Pauvre Natt, j'avais complètement oublié ! »

L'animal met fin à son piétinement à la mention de son nom. Il s'arrête net et lève la tête pour regarder son Magicien. Tout ce qui l'importe c'est de quitter cette pièce au carrelage glissant et à l'écho désagréable. Il est reconnaissant de l'attention que le Sorcier lui porte. Comment son propre compagnon a-t-il pu l'oublier, lui, majestueux félin ? Heureusement que son interlocuteur avait un peu plus de jugeote que lui.

« Je t'expliquerais avec plaisir pour les tatouages, juste, on peut faire ça une autre fois ? Dès demain si tu le veux. C'est un peu long à expliquer et il faut vraiment que je laisse ma panthère faire un tour à l'extérieur. Si je veux espérer dormir cette nuit il vaut mieux qu'on remette ça à une autre fois. »

Secrètement, William en veut presque à son compagnon. Il aurait apprécié se lancer dans un récit passionné sur sa philosophie de vie mais… Ce n'est pas raisonnable. Son familier lui fait office de voix de la raison. L'optique d'une nuit blanche dans les douches à raconter sa vie à quelqu'un qu'il vient de rencontrer n'est pas forcément la meilleure des idées. Il reprend :

« Tu étais en route vers ta chambre plus tôt, ça ne serait pas très correct de te demander de sortir encore une fois. Et puis je pense qu'un bonne nuit de sommeil te sera profitable après toutes ces émotions. D'ailleurs tu pourras me rendre le gilet la prochaine fois qu'on se voit, t'embêtes pas avec ça entre temps. Et comme ça, tu seras obligé de me reparler haha~ »

Cette déclaration est à mi-chemin entre la blague et une pensée sérieuse. C'est un peu une garantie de ne pas voir l'autre prendre ses jambes à son cou le lendemain alors que Willy commence à l'apprécier. Un accord tacite de revenir écouter le récit que le suédois brûle d'envie de raconter. Il n'a jamais vraiment eu l'occasion d'expliquer ce genre de chose à une personne autre que Louis (sans oublier Adam, son meilleur ami resté en Angleterre).

Tranquillement, le Dragon se met à amorcer le mouvement vers la sortie au grand bonheur du félin qui l'accompagne. En un instant, la queue de la panthère disparaît dans l’entrebâillement de la porte. Il est évident qu'il y en a au moins un qui est pressé de bouger de la pièce. Une fois arrivés dans le sombre couloir, les deux vagabonds nocturnes se mettent à descendre l'escalier. C'est au palier des dortoirs que William s'adresse une dernière fois à Gabriel, lui murmurant un au revoir accompagné d'un signe de la main :

« C'est ici que nos chemins se séparent. Bonne nuit et à la prochaine. »

Il est sur le point de tourner les talons quand il reprend la parole :

« Ah ! J'ai failli oublier. N'hésites surtout pas à venir me trouver en cas de problème. Je suis pas vraiment difficile à trouver même dans une aussi grande école. C'est toujours utile un Dragon pour t'épauler. »

L'aîné est tout à fait sérieux dans ce qu'il dit. Au milieu de ce fouillis d'opinions politiques, de tensions raciales, de rumeurs et d'adolescents influençables l'appuie d'un aîné est toujours bon à prendre. Dans ce genre de hiérarchie, il est rare que des plus jeunes osent trop titiller les aînés. Même s'il y a évidemment des exceptions. De plus, les Dragons Magiciens présents depuis 4 ans ont une influence, mine de rien. Même les plus excentriques. C'est d'ailleurs une force, quoi de plus effrayant qu'un aîné aux opinions fortes ? William espère vraiment pouvoir être une aide à toute personne dans le besoin. C'est indéniablement un grand altruiste.

Après ces belles paroles sincères, le noiraud entame sa descente illégale dans la nuit à la suite du félin probablement déjà arrivé en bas.
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MessageSujet: Re: Escapade nocturne. [ft.Gabriel] Escapade nocturne. [ft.Gabriel] EmptyMar 3 Avr - 12:01

Escapade Nocturne
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Le moins que l'on puisse dire, c'est bien que Natt est d'une patience admirable. S'il piétine tel un cheval impatient depuis un bon moment déjà, il ne s'est pas plus manifesté que cela, ne s'imposant à son propriétaire à aucun moment. Knife, lui, n'aurait pas attendu plus longtemps pour partir de lui-même, te laissant seul sans aucun remord. D'ailleurs, tu te demandes bien où il est, en ce moment même. Il doit sûrement attendre devant la fenêtre de ta chambre que tu daignes lui ouvrir … décidément, les familiers sont des oubliés cette nuit. Cela dit, la chauve-souris n'avait qu'à rentrer en même temps que toi. S'il ne passait pas ses journées à dormir, il aurait moins besoin de se dépenser pendant la nuit. Certes, son aide t'est vraiment très précieuse lors de tes petites escapades mais les fenêtres de ta chambre grincent énormément et à chaque fois, c'est une vraie galère pour les ouvrir sans réveiller tes colocataires. Heureusement qu'ils ont le sommeil lourd sinon tu aurais eu des ennuis depuis longtemps. C'est à croire que tu as une bonne étoile qui veille sur toi.

Cela dit, pendant un court instant, tu regrettes presque d'avoir signalé l'impatience de la panthère à William. Maintenant qu'il se souvient son plan de nuit initial, il veut remettre votre discussion à plus tard. Si la frustration te prend aux tripes, tu le comprends cependant tout à fait. D'autant plus qu'il n'est pas très prudent de demeurer ici plus longtemps. Les professeurs font régulièrement des rondes dans les couloirs et c'est presque une chance que personne ne vous ai encore surprit. Et puis, tu as suffisamment enquiquiné Will pour cette nuit. Il aurait très bien pu passer son chemin mais il a prit du temps pour toi, alors tu ne vas pas le retenir plus longtemps. D'autant plus que Natt semble plus impatient que jamais – maintenant que son magicien se rappelle de sa promesse de balade, il compte bien la mener à bien. De toute façon, Knife doit t'attendre, lui aussi. Tu es certain qu'il va se plaindre de ta lenteur, mais tant pis. De toute façon, il n'est jamais de bonne humeur – sauf quand il dort.

Tu étais en route vers ta chambre plus tôt, ça ne serait pas très correct de te demander de sortir encore une fois. Et puis je pense qu'un bonne nuit de sommeil te sera profitable après toutes ces émotions. D'ailleurs tu pourras me rendre le gilet la prochaine fois qu'on se voit, t'embêtes pas avec ça entre temps. Et comme ça, tu seras obligé de me reparler haha~

Sans que tu ne puisses vraiment expliquer pourquoi, tu sens tes joues te picoter. Cette petite promesse de se revoir te fait plaisir plus que de raison. Tu hoches donc la tête sans oser piper le moindre mot, sentant la fatigue s'abattre soudain sur tes épaules. En effet, il est plus que temps que tu ailles te coucher pour te remettre de tes émotions. Certes, ces chasses nocturnes sont devenues un quotidien mais cela ne rend pas tes nuits plus agréables pour autant. Vous rejoignez donc la porte, à la suite de Natt qui s'est déjà jeté dans le couloir. Dans un silence religieux, vous descendez les quelques marches menant à l'étage des dortoirs, guettant le moindre bruit suspect. Les sols étant fait de pierre, ils absorbent le moindre bruit, vous devez donc vous montrer prudents si vous ne voulez pas croiser la route d'un professeur. Cependant, les couloirs sont déserts et les seuls sons qui parviennent à vos oreilles, ce sont les ronflements de quelques élèves profondément endormis. Il ne faut cependant pas se reposer sur vos lauriers : n'importe qui peut arriver d'un moment à l'autre.

C'est ici que nos chemins se séparent. Bonne nuit et à la prochaine. Il s'apprête à partir lorsqu'il reprend : Ah ! J'ai failli oublier. N'hésites surtout pas à venir me trouver en cas de problème. Je suis pas vraiment difficile à trouver même dans une aussi grande école. C'est toujours utile un Dragon pour t'épauler.
M-Merci. Pour tout ça. Et … bonne nuit.

Tu le regardes quelques secondes s'éloigner dans le couloir sombre avant de pousser doucement la porte de ta chambre. Les autres dorment à poings fermés, comme tu t'y attendais. A pas de loup, tu t'approches de la fenêtre et tire doucement le rideau : comme prévu, Knife t'attends. Avec d'infinies précautions, tu ouvres le battant afin que ton familier puisse se faufiler à l'intérieur. Fidèle à lui-même, Knife peste dans ta tête mais tu l'ignores royalement, préférant retirer rapidement tes chaussures. Tu es tellement fatigué que tu ne prends même pas le temps de te changer, te glissant sous les draps avec le gilet de William sur les épaules. Tu n'as même pas le temps de repenser à cette soirée que tu t'endors aussi, trop épuiser pour rêver.   



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